GARD "Une épidémie de vols de robots piscine", le suspect relaxé
Il comparaissait devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour de nombreux vols dans le secteur de Domazan, Rochefort-du-Gard, Sauveterre durant l'été 2022.
Dix vols de robots piscine dans des propriétés privées sont reprochés à un homme qui comparaissait, jeudi après-midi, devant le tribunal correctionnel de Nîmes. Nous sommes en juin et juillet 2022 dans le secteur de Rochefort-du-Gard. Les appareils qui, pour certains coûtaient jusqu'à 1 400 euros, disparaissaient toujours selon le même mode opératoire. "Une épidémie de vols de robots piscine !", dit même le président du tribunal Jérôme Reynes.
Les vols se produisent la nuit autour de deux heures du matin. Une personne s'intoduit dans les propriétés privées en sautant par-dessus les murs ou en dégradant les façades. Dix victimes ont été enregistrées, mais seules deux étaient parties civiles lors de l'audience correctionnelle de ce jeudi 18 janvier.
Le problème majeur de ce dossier reste les preuves inexistantes à l'encontre du prévenu, un homme âgé de 61 ans. Il a été impliqué par les enquêteurs qui se sont appuyés sur le témoignage d'une victime qui a suivi de nuit deux cambrioleurs. Ce témoin providentiel est parvenu à noter la plaque avec la fausse immatriculation du véhicule suspect. "Mais un témoin qui, dans la peur et la nuit, a varié dans ses déclarations", dénonce le conseil du prévenu.
Ce n'est pas la voiture suivie par le témoin qui va permettre de remonter jusqu'au prévenu, mais une autre automobile qui se trouvait régulièrement à proximité des lieux des infractions et qui sortait la nuit. Le conducteur de ce second véhicule a été identifié et interpellé. Il nie depuis le début et a continué à affirmer que ce n'était pas lui le "serial voleur" de robots piscine. Pour sa défense, il a expliqué qu'il était normal qu'il se trouve à cet horaire sur ce secteur car il habite le coin. Mais surtout, il travaille de nuit et prend son poste à 3h du matin !
Devant le manque évident de preuves à son encontre, le parquet de Nîmes par la voie de son procureur en a tiré les conséquences en ne demandant pas de sanction contre le prévenu. Il a donc été relaxé. Le voleur de robots piscine court toujours.