JUSTICE Attouchée sexuellement dans la rue : cinq ans de prison pour son agresseur
Ce mercredi 18 décembre, un hispano-bolivien a été jugé pour agression sexuelle avec violence sur une Beaucairoise de 54 ans.
Le 6 septembre 2024, une Beaucairoise de 54 ans se rend à son travail à 5 heures du matin. Elle traverse le centre-ville de Beaucaire, seule, dans la nuit noire. Rue des Marronniers, elle ressent une présence derrière elle. Prise de peur, elle traverse la route et ralentit le pas. “D’un coup, un individu arrive vers moi et commence à me frapper. Avec son bras droit, il m’attrape la gorge et m'étrangle. Il serre fort. Je crie, alors il met sa main gauche sur ma bouche. Je me débats, mais surtout, j'essaie de respirer. Il m'attrape par les cheveux et me met à terre. Je suis sur le dos et il commence à me toucher mon sexe. Il me caresse de bas en haut à trois reprises. Je le supplie de me laisser et il est part”, a expliqué la femme aux enquêteurs, lors de son audition.
La quinquagénaire se relève complètement bouleversée. Elle récupère ses affaires et son téléphone qui sont au sol, et se rend directement au commissariat. Puis, inspectée par un médecin légiste, de nombreuses blessures sont relevées : hématome au visage, côte cassée, douleur à l’épaule, au dos et aux genoux. Elle aura 10 jours d’ITT. Lors de l’enquête, l’agresseur a été identifié grâce à la vidéosurveillance. Ce dernier, de nationalité bolivienne et espagnole, est âgé de 29 ans.
Il a été jugé ce mercredi 18 décembre devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour agression sexuelle entrainant des blessures. “Je suis désolé, mais mon intention n’était pas d’agresser sexuellement cette femme. J’avais juste l’intention de la voler. Je ne l’ai pas caressée, j’ai essayé de chercher quelque chose dans sa poche”, affirme le prévenu devant le tribunal. Maître Hamel rétorque pour la partie civile : “Pourtant monsieur est reparti sans avoir volé un seul objet”.
Sept ans de prison en Espagne
L'individu a un casier judiciaire vierge en France. Pour autant, il est connu de la justice en Espagne, et a purgé sept ans dans une prison espagnole pour vol avec violence. Avant d’avoir agressé la femme de 70 ans, il était arrivé seulement un mois avant sur le territoire français pour travailler dans les champs gardois. Sur le banc de la partie civile, la victime est en pleurs. Son expertise psychologique révèle qu’elle a été lourdement impactée mentalement.
“Pour 91% des cas de violences sexuelles, les femmes connaissent leur agresseur. Madame fait partie des rares victimes qui ont été agressées par un inconnu. C’est la phobie des femmes de marcher seule dans la rue, de nuit et de se faire agresser. Ma cliente fait partie de celles qui savent se débattre. Heureusement, qu’aurait-il pu lui arriver sinon ?”, plaide Maître Hamel pour la victime. Le procureur de la République demande une peine supérieure à cinq ans et une interdiction du territoire nationale pendant dix ans.
Le prévenu écope de cinq ans de prison, un maintien en détention et une interdiction du territoire nationale à titre définitif. Il est aussi inscrit aux fichiers des délinquants sexuels.