Publié il y a 3 h - Mise à jour le 01.02.2025 - Lïana Delgado - 2 min  - vu 190 fois

JUSTICE Deux jeunes jugés après des affrontements avec la police à Bagnols

Photo d'illustration.

Deux jeunes hommes ont été jugés par le tribunal correctionnel de Nîmes pour avoir agressé des policiers lors d’une intervention en décembre dernier. 

Le 14 décembre 2024 à 00h04, cinq agents de la Police nationale font un tour de voiture, dans le quartier de la Citadelle à Bagnols-sur-Cèze. Une dizaine de jeunes sont regroupés sur le point de deal. Deux d’entre eux se montrent virulent. Insultes et coups sont échangés. Deux agents de la police municipale vont même intervenir en renfort.

L’un a 23 ans, il a été interpellé 16 fois par la Police depuis octobre 2024 sur le point de deal. Son casier judiciaire porte trace de trois mentions en lien avec le trafic de drogue. L’autre à 22 ans, il s’est fait arrêter huit fois et a deux mentions à son casier. Cinq policiers nationaux et deux policiers municipaux se sont portés partie civile après avoir été victimes de violences. 

Durant le jugement, mardi dernier au tribunal correctionnel de Nîmes, le président a notifié un point : “Il y a tout de même des parties du procès-verbal des victimes, qui sont des copier-coller. Ça interroge”. Maître Corral, pour la partie civile, a répondu : “Ce n’est pas la faute de mes clients. Ils ont raconté ce qu’ils ont vécu de la même manière, mais pas aux mots près. C’est l’officier de police judiciaire qui a voulu faire vite, et qui a fait des copier-coller en rédigeant le procès-verbal”.

Le prévenu de 23 ans est poursuivi pour usage illicite de stupéfiant, outrage, rébellion et violence sur une personne dépositaire de l'autorité publique. Ce dernier explique au tribunal : “Au début, j’étais arrogant, mais je n’ai pas été violent. C’est moi qui aie été victime de violences policières, ils étaient plusieurs sur moi”. Le second, poursuivi pour usage illicite de stupéfiant, outrage et rébellion, ajoute : “J’ai même demandé à la Police d’arrêter de le frapper”.

Le tribunal correctionnel de Nîmes a condamné le plus âgé à trois ans de prison, un maintien de détention et une interdiction de séjour dans le Gard pendant cinq ans, avec l’obligation de payer les parties civiles. Le plus jeune a écopé de 18 mois de prison dont 12 mois de prison avec sursis, un maintien en détention, une interdiction de paraître à Bagnols-sur-Cèze et l’obligation de soin et de travail.

Lïana Delgado

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio