Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 03.01.2025 - Lïana Delgado - 2 min  - vu 632 fois

JUSTICE Il frappe sa compagne devant son enfant

Photo d'illustration.

Coups de poings, coups de pieds, gifles, tirage de cheveux… Un homme de 39 ans comparait devant le tribunal correctionnel de Nîmes ce vendredi 3 janvier pour violences conjugales et menace d’intimidation.

Le 23 novembre 2024, aux alentours de 22 heures, un Beaucairois rentre chez lui très énervé contre sa femme. Il lui reproche de mal gérer l’argent et que leur famille est en difficulté financière à cause d’elle. Le couple est ensemble depuis huit ans et ont deux enfants. Leur garçon de trois ans joue dans le salon. Devant lui, le père de famille donne un coup à sa compagne. Puis, la ramène dans la cuisine par les cheveux et continue de la frapper.

« Il m’a donné des coups de pieds, des coups de poings et des gifles. Puis j’ai commencé à crier de douleur et il m’a fermé la bouche avec sa main », explique la victime devant le tribunal correctionnel de Nîmes, ce vendredi 3 janvier. Après avoir reçu les coups, cette dernière a reçu des menaces d’intimidation par son conjoint. Il savait ce qu’il encourait si elle portait plainte, car il a été jugé au tribunal d’Aix-en-Provence pour violences conjugales, il y a moins d’un an.

La plainte 

Après réflexion, la femme est allée porter plainte le 2 décembre 2024. Elle a aussi signalé être victime d’insultes et de violences psychologiques. En suivant, elle a été examinée par un spécialiste une dizaine de jours après les faits. Des hématomes à la lèvre gauche, à l’avant-bras, à la cuisse gauche et à la fesse gauche ont été identifiés. Elle a reçu quatre jours d’ITT. Durant les auditions, le prévenu reconnait les faits de violences, mais nie les menaces d’intimidation. « Je me suis très mal comporté, je ne le ferais plus. J’avais bu du vin rouge », explique l’homme de 39 ans à la barre du tribunal. Lors de sa dernière condamnation, un stage de sensibilisation aux violences conjugales lui avait été imposé, mais il ne l’a pas effectué. 

« Il y a des mots qui marquent. Cet homme lui répète sans cesse que c’est une mauvaise mère qui n’a pas d’instinct maternel alors que ma cliente donne tout pour sa famille. Devant vous, monsieur minimise totalement les faits. Il ne comprend pas l’impact de ses actes. Je vous demande une interdiction de rentrer en contact avec madame », plaide la partie civile. Le procureur de la république donne ces réquisitions : « Ce sont des violences graves qui se font devant un enfant. Il faut protéger cette victime et ses enfants. Je demande huit mois de prison ferme et la révocation de ces huit mois de sursis ». 

Le tribunal correctionnel de Nîmes condamne l’homme de 39 ans à huit mois de prison, dont six assortis d’un sursis probatoire, et la révocation totale de son sursis. Il a l'obligation de travail, de soins, d’indemniser la victime et l’interdiction de rentrer en contact avec la victime. 

Lïana Delgado

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