JUSTICE Pistolet, fusil, matraque, couteau : une bagarre armée éclate
Trois hommes étaient jugés devant le tribunal de Nîmes ce mardi 19 mars après une rixe à Arpaillargues.
Dans la nuit du 13 au 14 juin 2020, une rixe se produit en face de la pharmacie d’Arpaillargues. Deux frères âgés d’une trentaine d’années au moment des faits ont rejoint un adolescent Tom* et son beau-frère Alexandre* sur un parking. Pour des raisons floues, une bagarre éclate. Les deux trentenaires sortent de leur voiture armés d’un pistolet et d’un fusil, puis se dirigent vers Alexandre.
Une dizaine de minutes plus tard, Alexandre est à terre et ne bouge plus. Tom téléphone à son père pour lui expliquer la situation. Celui-ci lui demande de prévenir les gendarmes et débarque dans la foulée. “C’était un champ de bataille” confie-t-il au tribunal de Nîmes. Les frères s'approchent du père de famille. Celui-ci attrape un couteau qui traîne par terre et plante l’arme dans la tête du plus âgé et lui ouvre le crâne.
Les deux frères s’en vont aux urgences du CHU de Nîmes. À 4h40, la gendarmerie arrive sur les lieux et trouve un pistolet, un couteau et un poing américain. La voiture des frères sera ensuite perquisitionnée. Du sang, un morceau de bois et une matraque vont être retrouvés dans le véhicule. Ainsi que de nombreuses armes retrouvées à leur domicile. “Nous sommes chasseurs”, expliquent-ils.
Deux jours après, le père de famille se rend avec un ami chez le frère aîné pour “discuter”. Le propriétaire de la maison explique au tribunal : “J’ai eu peur alors j’ai tiré dans mon jardin pour les faire fuire. Ensuite ils ont riposté.” Son frère n’était pas présent ce jour-là. Un impact de balle est retrouvé à côté de la fenêtre du domicile et du plomb est observé sur différentes parties du corps du papa.
Depuis 2020, les trois hommes sont sous contrôle judiciaire. Le tribunal de Nîmes a condamné le père de famille et le frère aîné à 24 mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans, une obligation de travail et une interdiction de rentrer en contact avec les victimes et de porter une arme durant cinq ans. Le benjamin a écopé de 18 mois de prison avec un sursis probatoire durant deux ans, une obligation de travail et une interdiction de rentrer en contact avec les victimes et de porter une arme durant cinq ans.
*Les prénoms ont été modifiés.