JUSTICE Sous l'emprise de cocaïne, il a un accident et prend la fuite
Suite à un accident, un homme a été jugé devant le tribunal correctionnel de Nîmes ce mardi 19 décembre. Il est suspecté d'avoir conduit sous emprise de drogue.
Le vendredi 24 novembre 2023, un accident a lieu vers 8 heures du matin à Laudun-l’Ardoise. Un camion est percuté par une Audi A3 avec quatre passagers à bord qui rentraient de soirée. Malgré la présence d'un stop, le chauffeur du semi-remorque s’est inséré sur la chaussée. Pourtant, le prévenu est le supposé conducteur de la voiture.
Cet homme de 27 ans est poursuivi pour avoir détenu deux pochons de cocaïne, conduit en ayant fait usage de stupéfiant en récidive et commis un délit de fuite. Il affirme devant le tribunal : “Je n’étais pas le conducteur mais j’étais en possession de drogue, je l’avoue.” Lors de son arrestation, le prévenu était positif à la cocaïne et au cannabis. Le pilote du camion affirme pourtant l’avoir identifié et l'a même pris en photo. Mais à ce moment précis, il était toujours dans sa cabine et dos à l’accident. De plus, les portières étaient bloquées par le camion, donc les trois individus sont sortis par la même portière.
Lors de l’accident, trois passagers de la voiture se sont enfuis. Une connaissance serait passée par hasard quelques minutes plus tard avec une Clio 3 bleue, et serait venue les récupérer. Le dernier, gravement blessé, est resté dans le véhicule. Le prévenu s’excuse : “Je regrette de ne pas être resté sur les lieux de l’accident.”
Le conducteur du camion, lui, a prévenu son patron dès l’accrochage. Un agent de la société est arrivé sur les lieux au moment où les trois hommes se sont enfuis. Il a donc décidé de les poursuivre et a commencé sa propre enquête. Il prévient quelque temps après la police pour les informer que les trois hommes se trouvent dans un bar près de Bagnols-sur-Cèze.
La procureure de la République demande trois ans de prison ferme contre le prévenu au sept mentions à son casier judiciaire. Elle ajoute : “Quelqu’un qui vient assumer ce qu’il a fait devant le tribunal aurait été recommandé. Aujourd’hui, monsieur n’assume rien.” Maître Lemaire plaide pour le prévenu : “Je n’ai jamais vu un dossier aussi bâclé. Aucun ADN et aucune empreinte n’est prise sur le volant. Rien ne prouve que mon client était le conducteur. Ce camion avait un stop et voilà qu’un agent de sécurité s’invente enquêteur. Mais où est la police ? Drôle de justice. Mon client n’est pas le chauffeur de ce véhicule.” Malgré la demande de relaxe, le prévenu est condamné par le tribunal correctionel de Nîmes à deux ans ferme.