JUSTICE Un an de prison pour le jeune interpellé avec la caisse du réseau du Mas de Mingue
Une jeune homme de 18 ans a été interpellé au Mas de Mingue le 15 mai dernier avec 3 200 € en billets de banque et 9,6 grammes de cannabis. Durant l’enquête, des photos de la comptabilité du réseau ont été découvertes dans son téléphone…
Le 15 mai 2024, un jeune majeur est arrêté sur un point de deal du Mas de Mingue pour détention, transport et acquisition de cannabis. Avant d’intervenir, les policiers l’observent. L’homme de 18 ans détient un flacon rempli de résine de cannabis qu'il donne à un individu. Les forces de l’ordre interviennent, il prend la fuite et jette une sacoche blanche à terre. À l'intérieur, 2 200 € en billets de banque sont retrouvés.
Jean-Michel Perez, le président du tribunal, questionne le prévenu : “C’était la caisse du point de deal ?” D’un air hésitant, le jeune acquiesce et ajoute : “Je n’ai rien à voir avec ça. Un grand m’a demandé de garder la pochette, je n’ai pas pu dire non.” Dans sa sacoche personnelle, 9,6 grammes et 1 000 € sont trouvés. “C’est ma consommation personnelle”, se défend le prévenu. En décembre dernier, le majeur a été jugé pour les mêmes faits. Il avait été condamné à trois mois de prison avec sursis.
Lors de la fouille de son téléphone portable, les enquêteurs ont trouvé deux captures d’écran de la comptabilité du réseau. “J’étais juste le lien entre eux. Les jeunes m'envoyaient une photo de la comptabilité et je m’occupais de l’envoyer aux “grands” du quartier. Mais je n’étais pas rémunéré pour ça. Je regrette et je souhaite vraiment partir de Nîmes”, confie le prévenu dans le box.
“La vie de nos cités est infernale. Je pense aux habitants de ce quartier qui ne se sentent pas en sécurité à cause de jeunes comme lui qui s’inscrivent dans le réseau de drogue. Par hasard, on retrouve de la comptabilité dans son téléphone et, par hasard, il est retrouvé avec la caisse dans les mains. Je demande quatre ans de prison dont un an de sursis probatoire avec une obligation de travail”, demande le procureur de la République.
Le prévenu a été condamné par le tribunal correctionnel de Nîmes à un an ferme sous bracelet électronique au total car son sursis a été révoqué avec une obligation de soin et de travail. Il a l’interdiction de paraître à Nîmes.