NÎMES Au tribunal, les avocats doivent garder le silence !
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Maître Ludivine Glories et me Carmelo Vialette
Les robes noires n'ont plus de salle où ils peuvent s'entretenir avec leurs clients...
Lorsqu'un prévenu arrive détenu à l'audience correctionnelle pour être jugé notamment en comparution immédiate, il s'entretient toujours avant avec son avocat. Comme le secret médical pour les médecins, l'entretien entre un mis en cause et l'auxilliaire de Justice a un caractère strictement confidentiel. Une petite pièce est prévue à cet effet juste à côté de la salle correctionnelle. Sauf qu'aujourd'hui les avocats sont montés au créneau car "ce bureau dévolu à l'entretien client-avocat est maintenant attribué à autre chose", dénonce maître Carmelo Vialette et Me Ludivine Glories. " À moins de considérer que le droit de la défense n'existe pas", poursuit le pénaliste Me Vialette.
Par exemple ce lundi en début d'après-midi, l'audience est retardée car les deux avocats n'ont pas pu rencontrer leur client respectif. " Il n'y a aucune confidentialité ce n'est pas normal, on ne va pas parler avec nos clients dans une salle bondée ou dans un couloir surchargé avec de nombreuses personnes autour de nous", dénoncent les deux avocats nîmois. En attendant que la situation évolue de façon favorable pour les robes noires nimoises, une pièce vient d'être trouvée pour l'urgence du jour à l'étage de l'instruction.