NÎMES Eric Maurel : "Dans le Gard, la justice fonctionne"
L'audience solennelle de rentrée du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Nîmes est une tradition annuelle qui réunit de nombreuses personnalités gardoises. Du préfet, Didier Lauga, au maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, et celui de l'agglo, Yvan Lachaud ; du colonel de gendarmerie, Stéphane Lacroix, au patron de la police, Jean-Pierre Sola, il y avait foule, hier matin, dans la salle d'audience de la cour d'appel.
On y a entendu un réquisitoire réaliste du procureur Eric Maurel, qui ne cache pas les difficultés, mais qui ne voit pas qu'elles. Les difficultés, justement, le Gard en rencontre quelques unes : notre département "se classe au premier rang de la zone sud pour la radicalisation", indique le procureur. Il évoque aussi ces 70 gendarmes et policiers gardois blessés dans l'exercice de leur mission ou cet huissier de justice agressé au sein même du tribunal. Il n'oublie pas non plus les problèmes liés au manque de moyens, un propos relayé en fin d'audience par la présidente du TGI Catherine Lelong.
Mais il y a eu du positif aussi dans ce réquisitoire. Eric Maurel a fait savoir que "dans le Gard, la justice fonctionne" et qu'elle s'adapte à son époque, notamment avec le traitement en temps réel électronique.
On apprendra enfin que l'activité est en hausse avec plus de comparutions immédiates (224 en 2016 à 302 en 2017) et plus de procès verbaux et de plaintes (+ 18%) soit plus de 10 000 procédures supplémentaires entre 2016 et 2017.
Tony Duret