NÎMES Le facteur fou reste en prison
Il l’aime toujours et lui déclare à l’audience. Pourtant le tribunal correctionnel de Nîmes n’a pas cru la belle romance et les propos destinés à son épouse. Il faut dire que ce facteur de 51 ans a déjà été condamné en 2007 à deux mois de prison avec sursis pour des violences conjugales. Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, le prévenu, détenu depuis le 25 juin pour s’être introduit au domicile de son épouse alors que la justice le lui interdisait, doit comparaître prochainement pour des « violences » sur un enfant du couple. Lundi après-midi, il a demandé un délai pour préparer sa défense. Le tribunal n’a donc statué que sur sa détention.
« Surtout protégez-la, elle est terrifiée, choquée. Elle est en train de perdre son travail d’assistante maternelle parce que la PMI dit qu’elle ne peut plus garder des enfants chez elle à cause des problèmes de violences, clame Me Françoise Delran. Il a déjà eu trois mesures de garde à vue, mais il recommence ». Dans le box, le prévenu rajoute avant de repartir pour la maison d’arrêt. « Je suis fou d’amour comme il y a vingt ans lorsque je l’ai rencontré ». En attendant son procès sur le fond qui surviendra la 1er août prochain, le tribunal a décidé de séparer le mari fou d’amour afin de prévenir un éventuel renouvellement des faits.
Boris De la Cruz