Ils avaient rendez-vous, ce lundi en début d'après-midi, sur les marches de toutes les juridictions de France. À Nîmes aussi, la colère se lisait sur les visages des greffiers et plus particulièrement des directeurs de greffe qui se disent "désabusées, déconsidérés, déclassés". Une vive inquiétude plane dans les courloirs des Palais de justice pour un personnel essentiel à la bonne marche de la maison Justice. 

"Les récentes revalorisations ou réformes statutaires dont ont bénéficié les différents corps qui concourent au fonctionnement de la Justice nous ont totalement oubliés. Nous sommes légitimement inquiets et déçus d'avoir été les grands oubliés de la vague des revalorisations statutaires, indiciaire et indemnitaire des différents corps du ministère de la Justice".

Des directeurs, accompagnés de greffiers, qui ont fait entendre leurs voix ce lundi à 13h30 sur les marches de la cour d'appel. Des fonctionnaires qui ont des tâches de "management et organisation des services, qualité de vie au travail, veille juridique, mise en place des réformes, exécution du budget, immoblilier, ressources humaines, formation, gestion informatique, marchés publics, élaboration des statistiques"... 

"Ce que nous faisons de grand au quotidien pour la Justice se fait bien souvent dans le silence et sans reconnaissance : alors, nous sommes déterminés aujourd'hui à initier d'autres actions, dans le cadre d'une concertation nationale, si nos attentes ne devaient pas être entendues et satisfaites".