Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 25.05.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 4169 fois

NÎMES Mécontent d’être contrôlé, il menace les policiers de la BAC et leur famille

Photo d'illustration

En ce lundi de Pentecôte, le contrôle d’un jeune homme de 21 ans par une patrouille de la brigade anti-criminalité (BAC) a dégénéré à hauteur de la rue Vincent-Faïta à Nîmes.

« Je ne suis pas préparé pour ce jugement », indique d’emblée le prévenu qui, ce mardi matin, au lendemain des faits, a demandé un délai dans ce dossier de comparution immédiate étudié par le tribunal correctionnel de Nîmes. Le renvoi ne peut lui être refusé, mais le tribunal doit décider de son placement ou non en détention en attendant la prochaine audience qui a été fixée au 22 juin prochain à 9h.

Pour cela, le président de l’audience, Jean-Michel Perez, évoque brièvement les faits. Ce lundi 24 mai, les policiers de la BAC décident de contrôler le jeune Nîmois. Décrit comme quelqu’un au tempérament « impulsif », il explose très vite et insulte et menace les policiers avant d’en frapper un qui aura trois jours d’ITT. « Ils m’ont étranglé et c’est là que c’est parti en rébellion, mais je ne les ai jamais menacés de mort », se défend celui qui compte trois mentions sur son casier judiciaire.

Le procureur de la République, Éric Maurel, qui demande son placement en détention, estime que « les chefs de prévention sont particulièrement inquiétants. Ce qui est plus grave, c’est d’aller menacer leurs proches. Les policiers, ils vont rentrer chez eux dans quel état d’esprit ? », interroge-t-il.

Pour la défense, maître Grégory Lorion tente de ramener cette affaire à de plus justes proportions : « C’est un dossier totalement banal. La justice n’est pas une caisse enregistreuse des faits divers. La couleur de ce dossier n’est pas la couleur des autres dossiers », répondant au procureur qui avait notamment évoqué l’affaire de Magnanville où un couple de policiers avait été tué à son domicile en juin 2016. L’avocat rappelle enfin que son client travaille et vit chez sa mère. Mais le tribunal préfère le savoir en détention provisoire dans l’attente de l’audience du 22 juin.

Tony Duret

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