NÎMES Un couple condamné pour des menaces de crime et délit sur une juge d'Avignon
Un an de prison avec un sursis probatoire renforcé de trois ans. Le couple a été reconnu coupable ce vendredi 16 décembre par le tribunal correctionnel de Nîmes
"Nous sommes victimes, c'était un appel au secours monsieur le président". Cette femme, prévenue avec son époux de plusieurs infractions commises à l'encontre d'une juge d'instruction d'Avignon et d'un mandataire judiciaire, n'en démord pas. Elle affirme depuis des années avoir été spoliée et vise une juge d'Avignon et un mandataire judiciaire chargé de régler le dossier de construction de leur maison dans le Vaucluse. "Qui va me dédommager moi ?", poursuit-elle en apprenant sa condamnation devant la jurdicition gardoise qui a abordé le dossier il y a une quinzaine de jours et qui a rendu son jugement ce vendredi 16 décembre.
Ce que ne comprend pas cette dame c'est que la juridiction gardoise n'est pas en charge du dossier concernant sa maison payée, mais qui n'a pas été construite dans le Vaucluse, à cause d'un entrepreneur qui aurait pris l'argent sans réaliser la prestation selon des informations obtenues à l'audience correctionnelle de Nîmes. "Le tribunal correctionnel de Nîmes, madame, n'est pas saisi de ces faits", a rappelé à plusieurs reprises le président, Jean-Michel Pérez, face à ce couple qui se défend seul et qui a vécu plusieurs années dans une caravane après ses déboires de construction.
La juridicition gardoise statue uniquement sur les courriers, des dénonciations sur les réseaux sociaux, des faits qualifiés de "dénonciations calomnieuses", "d'actes d'intimidation envers un magistrat", "violences", ou encore des "menaces de crime ou délit". Des propos diffamatoires et de menaces que cette femme a envoyé à une magistrat et un mandataire judiciaire.
Des propos réitérés, sanctionnés pénalement ce vendredi par 12 mois de prison avec un sursis probatoire de trois ans et une obligation de soins. Le couple devra aussi payer 4 000 euros aux deux victimes, et ne pas entrer en contact avec elles. "Et moi qui va me dédommager monsieur le président ?", insiste la prévenue qui a 10 jours pour faire appel...