Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 14.12.2020 - tony-duret - 2 min  - vu 5560 fois

SAINT-AMBROIX Il crache sur les gendarmes et les insulte : 19 mois de prison

Le 17 novembre dernier, en début de soirée, les gendarmes de Saint-Ambroix sont appelés pour calmer un homme en état d’ivresse qui insulte et menace ceux qui croisent sa route.

Quand les gendarmes arrivent sur place, ils reconnaissent immédiatement l’individu. Il s’agit d’un certain Yannick, un quadragénaire aussi bien connu des militaires du coin que de la justice de son pays puisqu’il cumule 26 condamnations sur son casier judiciaire. La présence des forces de l’ordre n’apaise pas le forcené dans un état second. Bien au contraire ! Il crache à plusieurs reprises sur un gendarme, en insulte une autre et les menace tous en feignant de prendre une arme dans sa veste tout en vociférant : « Si vous avancez je tire. »

À la barre, comme c’est souvent le cas, le prévenu ne se souvient de rien. « J’avais pris une boite de Valium et j’avais aussi pas mal bu », explique-t-il. En revanche, il ne conteste pas les déclarations des gendarmes et s’excuse platement à plusieurs reprises. Il se tourne vers les militaires qui ont fait le déplacement à l’audience : « Vous me connaissez, vous savez que je suis un mec tranquille. […] C’est que je suis un homme brisé depuis la mort de mon père », lance-t-il avant de verser quelques larmes. « La mort de son père n’est pas une raison pour insulter ou menacer », lui répond quelques instants plus tard l’un des gendarmes. « Il devient de plus un plus incontrôlable. Il a une force herculéenne », s’inquiète-il.

La procureure, Nathalie Welte, pense aussi que le décès de son père, il y a trois ans, ne peut pas tout excuser : « Et ça ne fait pas que depuis trois ans qu’il est dans la délinquance », remarque-t-elle avant de requérir une peine de 15 mois ferme et la révocation d’un précédent sursis de 9 mois, soit 2 ans ferme. Pour la défense de Yannick, Maître Julie Gras demande à ce que le tribunal tienne compte de « son état de souffrance » et invite son client « à faire son deuil. » Les juges estiment que 19 mois de prison ferme devraient l’aider dans cette reconstruction. Il devra aussi verser 2 800€ aux cinq gendarmes parties civiles.

Tony Duret

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