REMOULINS Après plus de 1 200 jours, que s'est-il passé ?
Avant la traditionnelle cérénomie des voeux - elle aura lieu le 12 janvier à Remoulins - Nicolas Cartailler, élu maire en 2020, a dressé le bilan de mi-mandat du travail mené par son équipe municipale, ce samedi 18 novembre, à la Maison des associations.
Le sablier s'égraine. Un peu plus de 1 200 jours se sont écoulés depuis les élections municipales de 2020. À mi-parcours de son premier mandat et comme il l'avait promis lors de sa campagne électorale, Nicolas Cartailler a dressé un premier bilan ce samedi lors d'une réunion publique. Un coup d'oeil dans le rétroviseur, avant de se tourner vers l'avenir et d'en lister les grandes lignes lors de la cérémonie des voeux prévue le 12 janvier à Remoulins.
La gestuelle hésitante, il concède volontiers ne pas être "à l'aise dans ce genre d'exercices", Nicolas Cartailler s'est appuyé sur ses fiches pour dérouler les grands axes de la feuille de route élaborée en amont des élections - rétablir une marge de manoeuvre financière, maintenir la proximité sociale, raviver le sens du bien vivre-ensemble - et énumérer les actions menées jusqu'à présent. "60 % du programme a été exécuté", assure-t-il.
Il y a encore du travail à faire, celui qui a été élu avec 65% des suffrages exprimés (37,03 % d'abstention) a pu ces trois dernières années découvrir le revers de l'écharpe tricolore : ne jamais pouvoir faire que des heureux. Certains de ses administrés présents à cette réunion publique lui ont rappelé, l'interpellant sur la dangerosité de certains voies alors que des travaux de sécurisation ont déjà été menés sur la route de Bagnols et le carrefour de La Poste, ou sur un projet de construction d'un entrepôt, dans la zone d'activités de l'Arnède Haute. "La zone des oubliés", insiste un Remoulinois prénommé Pierre. Ce dernier s'est dit déterminé à mener son combat jusqu'au bout pour lutter contre ce projet compte tenu du risque inondation, un recours gracieux a été déposé. Ce dossier relève de la compétence de la Communauté de communes du Pont du Gard.
"Nous sommes obligés de prioriser"
"Mais je suis satisfait de ce qui a été fait, dans un contexte communal et global difficile, lâche-t-il. Financièrement, nous ne pouvons pas tout faire, nous sommes obligés de prioriser." Pour 2024, la prioirité sera donnée à la réfection du gymnase, un vaste programme estimé à 2,5 M€ pour lequel la municipalité est en recherche de financements.
Parmi les gros chantiers entrepris, et en parallèle du travail mené pour rétablir la capacité financière de la commune - ça aura mis trois ans - figure le développement de l'attractivité de Remoulins, village de près de 2 300 habitants placé dans l'ombre de l'avenue Geoffroy-Perret. Les dispositifs tels que Petites villes de demain ou Bourg Centre Occitanie, contribuent à cette dynamique animée par deux projets phares en cours : celui du quartier de l'Arnède et du quartier de la gare pour préparer le retour des trains. Concernant ce dernier dossier, la déconstruction de la station Total en sera la première étape.
Le maintien des commerces de proximité était également au coeur des préoccupations de la municipalité, le maire se satisfait de la reprise d'un magasin d'alimentation générale, mais aussi de l'installation prochaine d'un traiteur. Mais aussi de la renaissance de l'association des commerçants, Remoulins Cap commerces, présidée par Christine Boissin et comptant 45 adhérents (*). Autre relance et point de satisfaction pour le premier édile remoulinois, le club de foot, "leader de sa poule devant Vers-Pont-du Gard", lance-t-il malicieux. Ainsi que la création d'une école de raseteurs en 2021 et l'arrivée d'une deuxième compagnie de théâtre.
L'ère Cartailler est aussi marquée par la préservation du lien social - accueil et soutien d'acteurs sociaux, création d'un jardin partagé, lutte contre la perte d'autonomie, création d'une chorale intergénérationnelle - qui passe de manière incontournable par une action de prévention et de répression des incivilités. "Nous avons créé deux postes de police de proximité et d'ASVP (agent de surveillance de la voie publique, NDLR), cela dans le but d'augmenter notre présence sur le terrain", indique le maire. La vidéoprotection a été renforcée par le déploiement de nouvelles caméras, "ce n'est pas la solution à tout, je n'y étais pas forcément favorable, mais force est de constater que ce dispositif permet de résoudre des affaires qui ne concernent pas forcément Remoulins."
Le système de stationnement a été réorganisé avec un développement de la zone bleue, "ce qui a amplifié la rotation et notamment devant les commerces". "Ça a été un débat difficile mais nécessaire." Les parkings des berges du Gardons sont devenus payants, après un an de test. "Nous n'arrivions plus à gérer les déchets aux abords. Cette solution a prouvé son efficacité, au mois de septembre lors du nettoyage des berges, nous avons ramassé dix fois moins de déchets que les années précédentes."
Un test de collecte du tri sélectif en porte-à-porte
Voilà qui nous amène au ramassage des déchets ménagers de la commune et un manque de points de collecte pour le tri sélectif regretté par une participante à la réunion publique. Pourquoi ne pas faire du porte-à-porte ? Une expérimentation sera lancée en fin d'année dans le quartier de l'Arnède par le Sictomu, compétent dans ce domaine. "Je ne sais pas si cela est pertinent, j'ai peur que ça s'envole, que les animaux déchiquettent les sacs et que ce soit à nos services techniques d'intervenir. On verra ce que ça donnera. Les sacs jaunes seront distribués le 9 décembre dans le quartier", précise Nicolas Cartailler.