Pour les aficionados, amoureux de la région, de ses paysages et de ses traditions taurines, cela semble impensable et pourtant les arènes ne font plus le plein. Le public est vieillissant, les jeunes spectateurs délaissent les arènes pour d’autres loisirs. La relève dans les écoles de raseteurs semble parfois ne pas être suffisante.

Bien sûr, il y a beaucoup de courses chaque année, les manades sont nombreuses. Mais le coût d’organisation d’une course n’est pas négligeable et entraîne des difficultés de trésorerie pour les organisateurs. Les courses pendant les fêtes votives sont souvent payantes, notamment dans le Gard. Il y a aussi la crise économique, les loisirs sont plus nombreux dans une société de consommation qui oriente peut-être vers d’autres dépenses.

Dans les prochaines années, le phénomène des antispécistes qui s’opposent à tout spectacle d’animaux, risque de mettre à mal la tauromachie camarguaise. Enfin, les nouveaux arrivants, nombreux en Occitanie, ont-ils suffisamment bénéficié d’une pédagogie qui permette le partage de cette culture passionnante qu’est la course camarguaise ? 

Les animateurs du débat seront Jacques Blatière, manadier, Joachim Cadenas, raseteur, Benjamin Cuillé, manadier, Hadrien Poujol, ancien raseteur et organisateur de spectacles taurins, Aurélie et Aude Raynaud, manadières, Renaud Vinuesa, manadier et éleveur de chevaux.