GARD À quoi sert la chambre d'agriculture ?

Une grande partie des élus à la Chambre d'agriculture du Gard pour la mandature 2025-2031 (Photo Anthony Maurin)
Avec la nouvelle mandature, un point sur ce que représente la chambre d’agriculture du Gard.
La chambre d'agriculture du Gard est un établissement public de l'État qui fait partie d'un réseau de 89 chambres départementales, 13 chambres régionales et une tête de réseau nationale. Elle est dirigée par 34 élus représentant l'ensemble du monde agricole : exploitants, propriétaires fonciers, salariés, anciens exploitants, coopératives, Crédit agricole, mutuelles, organisations syndicales agricoles.
La Chambre est gérée par une session composée de l'ensemble des élus, qui définit les orientations stratégiques et vote les budgets, d'un bureau composé de 12 membres qui délibérant et prend les décisions et des comités d'orientation qui travaillent en amont et sont force de proposition sur des sujets techniques et stratégiques.
La chambre d'agriculture a plusieurs missions qui sont prévues par le Code rural et de la pêche maritime. Elle doit servir à améliorer la performance économique, sociale et environnementale des exploitations agricoles et de leurs filières. Elle doit accompagner la démarche entrepreneuriale et responsable des agriculteurs ainsi que la création d'entreprises et le développement de l'emploi.
La Chambre doit assurer la représentation des agriculteurs auprès des pouvoirs publics et des collectivités territoriales mais elle doit aussi contribuer au développement durable, à la préservation des ressources naturelles, à la réduction des produits phytosanitaires, à la lutte contre le changement climatique...
La chambre d'agriculture du Gard a un budget de l'ordre de 8,3 millions d'euros et se compose de 80 agents dont l'activité est très largement consacrée à l'accompagnement technique et économique de la filière, au sein de huit pôles. Les pôles stratégie de l'entreprise, viticulture, productions végétales, élevage, eau et hydraulique, territoires, promotion et commercialisation et, enfin, le pôle veille et innovation.
Axes de travail du mandat 2025-2031
Le projet porté par la liste d'union FDSEA/ Jeunes Agriculteurs/ Coopération Occitanie et Vignerons Indépendants de France défend une chambre d'agriculture accessible à tous et proche des agriculteurs, avec une ambition construite autour de quatre grands piliers. Une agriculture performante et rémunératrice, une agriculture attractive et durable, une agriculture prépare aux révolutions et une agriculture à l’écoute de la société.
Pour la première thématique, l’équipe de Magali Saumade veut développer la création de valeur dans les exploitations et diversifier leurs ressources et structurer, construire et accompagner de nouvelles filières. Les élus espèrent délivrer une expertise technique pointue et indépendante et renforcer la protection des cultures et troupeaux contre les nuisibles et prédateurs.
Deuxième axe, l’attractivité et l’aspect durable de l’agriculture locale. Comment faire ? Garantir le renouvellement des générations par l'installation et la transmission et développer le photovoltaïque et l'agrivoltaïsme de façon cohérente sont des priorités. Les élus parlent aussi de défendre l'accès à l'eau (stockage et réseaux d'irrigation), de créer un abattoir départemental interfilières et de préserver le foncier agricole.
Pour se préparer aux évolutions, la nouvelle équipe élue pour la mandature désire adapter les exploitations au changement climatique, intégrer l'innovation et la technologie numérique ou encore diversifier les productions en adaptant les productions aux marchés et aux nouveaux modes de consommation.
Le dernier axe de travail n’est pas le plus simple. À l’heure où semblent diverger les idéaux entre urbains et ruraux, être à l’écoute de la société semble juste mais compliqué. Quoi qu’il en soit, les élus veulent défendre une application cohérente et équilibrée des règlementations, sensibiliser les « ConsomActeurs » et les enfants à une alimentation saine, de qualité au juste prix. Ils faudra aussi songer à renforcer les partenariats avec les collectivités et former des médiateurs pour lutter contre l'agribashing.