GARD Les collectivités ravivent leur intérêt pour les sapeurs-pompiers
Une matinée d’information "Volontariat et citoyenneté" était organisée à Nîmes dans le cadre de la lutte contre les feux de forêt dans le Gard.
Dans l’hémicycle de Nîmes métropole avait lieu une matinée d’information et de lutte contre les feux de forêt dans le Gard. Les pompiers étaient donc de sortie, mais pas pour éteindre un incendie ! Ce moment de discussion visait surtout la gestion du volontariat et de la citoyenneté au sein des collectivités.
Franck Proust, président de Nîmes métropole, sait que les enjeux sont importants pour le territoire : "Je suis très heureux d’accueillir une nouvelle fois cette réunion. Vous allez traiter de sujets qui concernent au plus haut point notre territoire. Depuis 2018 et l’installation de moyens nationaux sur place, Nîmes est devenue une place incontournable en France, les Nîmois doivent le savoir ! La France peut ainsi s’enorgueillir de ce savoir-faire."
Et l’édile de poursuivre : "Je me suis entretenu avec le ministre de l’Intérieur et il est conscient que l’on doit développer cela. Le projet Nemausus a été validé par la Commission européenne, nous avons tout sur le sol européen pour satisfaire le marché mondial."
Au programme de cette nouveauté ? L’explication du groupement volontariat/citoyenneté par le lieutenant-colonel Éric Agrinier. Ensuite ? Les conventions signées pour libérer les sapeurs-pompiers volontaires en interventions ou formations et l’exemple de la commune et du centre de secours du Grau-du-Roi. Ont ensuite été traités le bilan des feux de forêt 2022 par le colonel Thierry Carret et la question de la réserve citoyenne par le lieutenant-colonel honoraire Valette.
Philippe Ribot, président de l'association des maires et président d'établissements publics de coopération intercommunale du Gard, est attentif à la formation de ses élus : "C’est un nouveau format de réunion pour travailler avec les DGS. Je crois beaucoup à l’intelligence collective et aux ateliers que nous vous proposons. Ces formations sont le fruit d’un travail avec des partenaires divers et variés. Ce que nous proposons, je le rappelle, est ouvert à tous les élus et de nouvelles formations feront suite au sondage effectué il y a peu."
Le salon des maires du Gard aura lieu au Parc des expositions de Méjannes-les-Alès le 8 juin prochain avec, en matinée, l’assemblée générale de l’association des maires du Gard.
Rappelons que le Gard compte 30 casernes, 2 000 pompiers volontaires dont 200 salariés par 79 employeurs (31 du secteur public). En plus de se former tout au long de sa vie active, un sapeur-pompier volontaire doit fortement se former la première année. Avec sa casquette de salarié, il doit arriver à aménager 25 journées nécessaires à l’accomplissement de ses missions pour l’intérêt public. C’est là que l’employeur doit faire preuve de largesse et de compréhension.
Pour Olivier Petronio, représentant local du syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales : "C’est une grande première dans le Gard, voire en France ! Nous nous unissons pour une rencontre et un débat indispensables. Le réchauffement climatique change la donne et on a pu le constater amèrement cet été… C’est un sujet d’actualité qui intéresse tout le monde !"
En parfait connaisseur, le lieutenant-colonel Éric Agrinier a animé les deux premiers ateliers en rappelant que le Gard était pourvu de 30 casernes et que pour la première fois en Zone urbaine sensible aucune plainte n’avait été déposé par le Sdis en 2022.
Autre sujet, la démystification des conventions. Secteurs privé et public sont ainsi concernés et vont tenter d’accroître la disponibilité des volontaires afin qu’ils ne passent pas leurs vacances à se former… Une fois la convention liant les parties signée, un "label employeur", forme de reconnaissance de la Nation, est émis en faveur de l’employeur si ce dernier permet une mise à disposition de son personnel concerné au moins huit jours complets pour qu’il puisse se former plus sereinement.
Autre possibilité d’intérêt et de diffusion de la bonne parole, les huit écoles qui peuvent ainsi capter un public plus jeune, âgé de 12 à 16 ans, et qui serait sensibilisé au travail des pompiers les mercredis, samedis et durant les vacances scolaires.
Alexandre Pissas, président du conseil d’administration du Sdis du Gard connaît un peu la question : "Je suis maire depuis 22 ans et je peux dire que le Sdis est à l’entière disposition des communes gardoises pour accompagner leur travail de prévention et de diffusion de la culture du risque. Avec les maires, nous réfléchissons sur les réserves communales de sécurité civile car le Gard est mal loti en la matière. Cependant, cela ne doit pas impacter les budgets des communes, il faudra un travail de partenariat."