GARD Un abattoir… Indispensable !

Photo d'illustration
- (photo Yannick Pons)La nouvelle équipe élue à la tête de la Chambre d’agriculture du Gard n’oublie pas la nécessité de préserver un abattoir départemental sur le territoire.
Oui, un abattoir est une chose sale, tabou, que l’on cache par honte. Aujourd’hui, c’est ainsi. Mais les Gardois et Français de manière générale continuent à manger de la viande qui doit être tuée avant consommation. Alors comment faire ?
Les Gardois et les Français mangent cette viande. Une viande qui ne vient pas toujours de la ferme du coin, loin de là. Une viande qui est bien souvent importée, qui est nourrie et élevée dans des conditions quasi impossibles en France et qui ôte au marché local une valeur ajoutée qu’il mérite, car oui, en France, on élève bien nos bêtes et on produit de bonnes viandes ! Mais il faut bien les tuer pour les manger et s'en nourrir.
La liste récemment élue, reconduite à la tête de la Chambre d’agriculture du Gard, n’a pas oublié cela.
« Avoir un abattoir départemental interfilières est indispensable au maintien d'une filière élevage dans le Gard. II garantit aux éleveurs un outil de transformation de proximité, réduisant ainsi les distances parcourues par les animaux et limitant leur stress. Cette proximité est un gage de qualité pour la viande produite et de bien-être animal, tout en répondant aux attentes croissantes des consommateurs en matière de circuits courts et de traçabilité » notait Magali Saumade.
La filière élevage du Gard joue un rôle clé dans l'économie locale, générant des emplois et maintenant une activité essentielle en milieu rural. L'abattoir départemental interflières assure un service aux petits et moyens éleveurs qui n'ont pas accès aux grandes infrastructures industrielles. Son maintien est crucial pour préserver un tissu économique dynamique. Sa fermeture entraînerait une fragilisation de la filière et une dépendance accrue aux structures situées hors département, au détriment des producteurs et des consommateurs locaux.
Pour la présidente mais aussi manadière, « À l'heure où la souveraineté alimentaire est une priorité nationale, préserver un abattoir départemental est une nécessité stratégique. Il permet de sécuriser les circuits de production et d'approvisionnement locaux, réduisant ainsi la dépendance aux grands groupes agro-industriels et aux importations. Son maintien est aussi une réponse aux défis environnementaux : en limitant les transports et en favorisant les circuits courts, il contribue à réduire l'empreinte carbone de la filière. »
Il est indispensable d'avoir rapidement un outil moderne, adapté aux exigences actuelles en matière d'hygiène, de bien-être animal et de transition écologique. La mise en place de nouvelles pratiques durables et de technologies innovantes permettrait d'optimiser son fonctionnement et de renforcer son rôle de soutien aux filières locales.
La préservation de cet outil doit permettre un engagement collectif, impliquant les éleveurs, les consommateurs et l’ensemble de la filière. Une concertation et une mobilisation sont indispensables pour construire un avenir durable à cet outil essentiel au dynamisme économique et à la souveraineté alimentaire du territoire.