Publié il y a 6 h - Mise à jour le 24.01.2025 - CM - 2 min  - vu 118 fois

L’IMAGE DU JOUR À Nîmes, le tribunal judiciaire fait sa rentrée

Cécile Gensac, procureure de la République et la présidente du tribunal Claire Gadat

Cécile Gensac, procureure de la République et la présidente du tribunal Claire Gadat

- Coralie Mollaret

Ce vendredi, la présidente du tribunal Claire Gadat et Cécile Gensac, procureure de la République, sont revenues sur l’année 2024 avant de se projeter sur cette nouvelle année.   

« L’an dernier, 4 500 décisions pénales et 13 324 décisions civiles ont été rendues », souligne Claire Gadat, présidente du tribunal judiciaire de Nîmes. Les procédures civiles, c'est-à-dire les divorces, les litiges pour une succession ou avec un commerçant, constituent le plus gros de l’activité du tribunal dont le ressort comprend 569 000 habitants. Au sein du palais de justice, ce sont environ 250 personnes (fonctionnaires de greffe, magistrat du siège, attachés de justice…) qui œuvrent chaque jour. Leur mission est l’un des fondements de notre république : rendre justice. 

« La justice n’a jamais été aussi sévère »

Leur mission est de plus en plus difficile à expliquer, de surcroît à l’heure des réseaux sociaux sur lesquels les commentaires concernant le laxisme de la justice fleurissent. « Contrairement à ce que les gens croient, les magistrats sont de plus en plus répressifs ! », affirme Clare Gadat. Et d’en vouloir notamment pour preuve la surpopulation carcérale, particulière marquée à la maison d’arrêt de Nîmes avec 400 détenus pour 200 places. 

La procureure de la République, Claire Gensac, tient à préciser : « En dessous de 6 mois, la loi impose d’aménager la peine. Entre 6 et 12 mois, c’est une proposition d’aménagement. » À l’instar du directeur interrégional des services pénitentiaires de Toulouse, Stéphane Gély, mardi à la maison d’arrêt (relire ici), « cette situation est un vrai frein à la prévention de la récidive. Une peine ne vise pas à éliminer des personnes. Son but est de faire que la prochaine victime n’en soit pas une et que celui qui a eu un comportement asocial ne l'ait pas à nouveau. »  

Concernant le narcotrafic, malheureusement très présent à Nîmes, 2024 a été une année plutôt calme même si « 2025 démarre fort, j’espère que la tendance va s’arrêter rapidement ». Le tribunal a pu saisir pour 7 M€, dont plusieurs voitures qui ont finalement été remises à la police. Quant aux délits routiers, autre grosse problématique du département, la procureure reste persuadée : « Ce qui marche, c’est le bleu sur les routes. Il faut des moyens. » Le leitmotiv de l’institution judiciaire. 

CM

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