Après une solide formation de ballet classique au Brésil, Lia Rodrigues s’installe en France où elle intègre la compagnie de Maguy Marin. En 2004, dans la favela de Maré à São Paulo, elle crée le Centre des arts et l’École libre de danse dans le but de démocratiser l’accès à l’art pour tous ceux qui vivent en état de vulnérabilité. Elle accueille et forme désormais plus de trois cents élèves chaque année, dont certains intègrent sa compagnie. Malgré le contexte brésilien tragique, elle poursuit cette puissante démarche artistique et sociale.

Sa danse, acclamée dans le monde entier, iconoclaste, qui souvent laisse les salles K-O debout, subjugue par son engagement et sa sincérité. Cette nouvelle pièce, née pendant la pandémie, s’inquiète de l’avenir de la planète et convoque la magie et l’incantation pour exorciser la période trouble que nous traversons. Le mot « encantado » désigne quelque chose qui relève de l’enchantement ou d’un sortilège magique. Lia Rodrigues s’en empare ici pour conjurer le sort, comme un acte de résistance à la situation dramatique que traverse le Brésil, une ode à la vie, un enchantement et une danse sans fin.

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