ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Nous sommes le dimanche 16 mars 2025. Il est 12 heures. Place aux indiscrétions politiques et économiques de la semaine...
Tout va si vite en politique. Hier, Julien Plantier avait un boulevard pour accéder au fauteuil de maire sur lequel est actuellement assis Jean-Paul Fournier. Aujourd’hui, il est le paria et le traître. En 2022, ce n’est pas si vieux, Thierry Procida était à jeter à la fosse aux lions, il est désormais adoubé adjoint aux Sports. Comment les Nîmois peuvent-ils s’y retrouver ? Dans la ville, comme à l’extérieur, tout le monde parle de cette séquence surréaliste. Il suffit de constater la présence de l’Agence France Presse qui avait dépêché, vendredi matin, un journaliste pour assister à la conférence de presse de la majorité municipale… Même à Paris, l’état-major des Républicains était dans ses petits souliers. Et si la seule ville de France de plus de 100 000 habitants, détenue par la Droite, tombait dans l’escarcelle de la Gauche ? Et pire, entre les mains de l’extrême-droite ? Localement, pourtant, à la rue Dorée, l’inquiétude n’est pas de mise. Bien au contraire… Le maire et son cabinet sont même plutôt heureux d’avoir fait le ménage et sorti les ingrats. En 2020, Jean-Paul Fournier n’a pas eu besoin d’Yvan Lachaud pour l’emporter. Six ans plus tard, Franck Proust gagnera sans Julien Plantier, assure-t-on dans les hautes sphères… Mais sommes-nous dans la même configuration ? Pas sûr. Cette fois, il faudra compter sur un grand Centre incarné par Valérie Rouverand et Yvan Lachaud. Sur le flanc droit, l’ex-Premier adjoint blessé et revanchard sera aussi de la bagarre. À Gauche, s’il y arrivent, l’union pourrait faire la force. Et à l’extrême-droite, même si Yoann Gillet souffle le chaud et le froid, il y aura probablement une tête de liste robuste. Dans les bureaux du Colisée, on balaie encore tout cela… Un vieux réflexe du maire lui-même qui semble s’être propagé à son entourage politique. On est serein. Les proches du président de Nîmes métropole l’assurent : dans quelques mois, tout le monde aura oublié Julien Plantier. Valérie Rouverand, elle, devrait être bien embêtée par les peaux de banane jetées par Yvan Lachaud. Sans compter le contexte national défavorable aux amis d’Emmanuel Macron. Enfin, la Gauche ne pourra pas faire comme si la France insoumise avait disparu des radars. Tout va bien, madame la marquise ! Un des plus fidèles de Franck Proust témoigne : « Vous allez être très surpris par la campagne qui se prépare. Le seul qui incarnera véritablement le rassemblement de tous les Nîmois est devenu Premier adjoint vendredi… » La confiance règne, on vous dit ! Il y a en tout cas quelque chose qui ne trompe pas : sans rien faire depuis plusieurs jours, et malgré la tempête, une seule personne a raflé toute la mise… Il est devenu l’homme fort de Nîmes avec tous les pouvoirs entre les mains. Jean-Paul Fournier a fait tapis et a joué toutes ses cartes sur Franck Proust. Désormais, il n’a plus de joker. Ça passe ou ça casse !
Rouverand se prend un râteau. Dans sa stratégie de conquête municipale, Valérie Rouverand avait misé sur un certain Julien Devèze, l’ancien directeur de cabinet d’Yvan Lachaud. Elle lui avait proposé une place en or : être juste derrière elle sur sa liste. Seulement, Julien Devèze, référent des Centristes dans le Gard, a refusé. Une épine dans le pied de la Nîmoise qui comptait ainsi affaiblir un peu plus l’ex-président de Nîmes métropole dans la perspective de son retour. Le proche d’Yvan Lachaud n’a cependant pas dit non pour des raisons politiques. Il soutient Valérie Rouverand pour 2026. C’est très clairement pour ne pas contrarier son activité professionnelle. Chez Bastide Médical depuis 2020, Julien Devèze a pris du galon et occupe aujourd’hui une position stratégique au sein du groupe. Que Valérie Rouverand se rassure, elle pourra confier cette deuxième position prochainement au répudié de la mairie qui se retrouve isolé après avoir pris un coup de pied aux fesses par le maire de Nîmes.
La fin du conflit avec le Nîmes Olympique ? Franck Proust est désormais l’homme fort de Nîmes. Et cela, sans avoir rien demandé, comme il l’a rappelé vendredi lors de la conférence de presse pour annoncer la nouvelle majorité municipale. Le président de Nîmes métropole, Premier adjoint de Jean-Paul Fournier, a désormais la main sur tous les dossiers. Il est déjà au travail. Premier objectif : régler la situation avec le Nîmes Olympique. « Julien Plantier et Nicolas Rainville ont mis un bazar sans nom. Ils ont créé les conditions du conflit avec Rani Assaf. Franck Proust s’est donné trois mois et a déjà pris contact avec Jean-Jacques Bourdin et le président », dévoile une source proche du pouvoir. Du côté du club, en effet, on confirme : « C’est le soulagement. Rani Assaf et Bourdin ne pouvaient pas espérer mieux. Aujourd’hui, ils sont prêts à reprendre les discussions… » Dommage que Franck Proust ne joue pas au foot, s’il avait pu aller sur le terrain pour régler également la situation sportive…
Roulle au cœur des tensions. Alors que la crise est à son paroxysme à la mairie, tous les yeux des élus de la majorité sont tournés vers une seule personne : l’ex-adjointe à la Culture. « Sophie Roulle a une très mauvaise influence sur Julien Plantier. C’est elle qui lui a monté la tête, prétend un élu de premier plan. Depuis des années, nous avions alerté le maire, mais elle lui faisait les yeux doux, il lui laissait tout passer. » Depuis, les choses ont bien changé. « En ville, encore cette semaine, elle est très virulente contre le maire. Elle a une courte mémoire, car elle lui doit tout. Y compris dans ses activités professionnelles… » Du côté de l’Agglo, on ne souhaite officiellement pas en dire plus, mais la vengeance se prépare… « Elle a dit des choses horribles sur Franck Proust alors qu’il a toujours été bienveillant avec elle. Aujourd’hui, c’est fini pour elle. D’ailleurs, ce sera la seule condition du retour de Plantier à la maison… »
Lachaud à Matignon. Pourquoi l’ex-président de Nîmes métropole était-il à Paris cette semaine ? Selon nos informations, il a participé à une réunion de travail auprès du Premier ministre, à Matignon. Contacté, ce dernier reste évasif : « On me demande mon avis sur différents sujets, je réponds présent pour mon pays et l’avenir de Nîmes. » Toujours selon nos informations, Yvan Lachaud a accepté de participer à un groupe de travail sur l’éducation et la santé. Plusieurs personnalités nationales devraient aussi être conviées… Notre petit doigt nous dit que le référent Horizons dans le Gard n’a pas hésité à commenter la situation de la Droite nîmoise et émettre des scénarios où il pourrait retrouver le pouvoir. Pas folle, la guêpe !
Le retour des bannis. Comme dans Koh-Lanta, deux personnes qui se trouvaient sur l’île maudite font leur retour dans le jeu. Corinne Ponce-Casanova et Thierry Procida reviennent officiellement aux côtés de Jean-Paul Fournier depuis vendredi. Non sans faire grincer des dents. « Ils n’ont pas de dignité. Le maire a été terrible avec eux. Comment peuvent-ils se regarder dans une glace ? », interroge un proche de Julien Plantier qui ajoute : « De surcroît, il y a un vrai déni de démocratie dans cette histoire, car ils n’ont pas été élus sur la liste de la majorité municipale. » Les deux nouveaux adjoints étaient proches d’Yvan Lachaud très longtemps. Ce dernier n’a pas souhaité s’épancher : « Il se passe ce que j’avais prédit lors des dernières municipales en 2020. Il faut vite proposer mieux pour notre ville… » Nîmes en mieux, cela ne vous rappelle rien ?
Une taupe à la mairie. Depuis plusieurs jours, la paranoïa a pris une place prépondérante à la mairie. Désormais, les discussions de couloir ont disparu. Chacun s’enferme à quatre tours pour partager une analyse ou pour envisager la suite. Une personne est particulièrement surveillée : le directeur de cabinet du maire, Antoine Roger. Ce dernier est soupçonné d’être une taupe de l’équipe Plantier. « À plusieurs reprises, des échanges entre Franck Proust et le maire ont été éventés », explique une source municipale. Quand on sait que le bureau de Jean-Paul Fournier compte une porte qui donne sur celui de son directeur de cabinet… « Plus on va avancer vers les élections, et plus Antoine Roger va être isolé. Il ne fait de toute façon pas partie du dispositif après 2026… » Il aura peut-être une porte de sortie à la DGSE.
18 mars. Révélée par Objectif Gard, la date de candidature de Franck Proust pour la mairie de Nîmes est symbolique. Elle fait référence à la première victoire de Jean-Paul Fournier en 2001. On en sait plus sur les conditions de cette conférence de presse d’annonce. Elle aura lieu dans le Jardin du Chapitre, place du Chapitre à Nîmes. En cas de pluie, le repli est prévu au restaurant la Piazzetta. « Franck Proust sera entouré du maire et du sénateur Laurent Burgoa », indique une source. Pas d’autres personnalités à l’horizon ? « Pas pour l’annonce mais plusieurs personnalités seront présentées dans les prochains mois. Jean-Paul Boré en fera partie. Ainsi que l’ex-députée Françoise Dumas. Une grande avocate nîmoise devrait aussi s’engager… » Et concernant Julien Plantier, Franck Proust reviendra-t-il sur la situation ? « Ce n’est pas au programme, il balaiera le sujet en une phrase. Pour lui, il est question de parler du projet de Nîmes pour les prochaines décennies, pas du passé… » Et bim !
Le début des boules puantes ? À chaque élection, les adversaires politiques n’hésitent pas à sortir des informations, souvent des rumeurs, pour affaiblir le camp d’en face. À Nîmes, la tension extrême après la création du groupe Nîmes avenir de Julien Plantier risque de favoriser les boules puantes… « La sulfateuse est prête », indique avec malice un nouvel adjoint au maire de Nîmes. « Les premiers dossiers sous le bras, il y a déjà des choses étonnantes. Sur des entreprises de formation des élus, et des séjours à Paris, du côté de la SPL, etc. » Reste à savoir si la municipalité peut se payer un an de rumeurs et de bluffs alors que les Nîmois sont déjà sidérés par cette fin de règne de Jean-Paul Fournier…
Plantier se rapproche de Calligaro. Présent à la remise de la médaille de l’ordre du mérite de Valérie Rouverand, Steeve Calligaro est au cœur de nombreuses rumeurs. Et son déjeuner en début de semaine avec Julien Plantier à la Maison Alphonse devrait renforcer les certitudes de certains, qui pensent que le patron du rugby nîmois pourrait s’engager en politique. « Je confirme ce déjeuner prévu de longue date. M. Calligaro m’a indiqué qu’il s’intéressait à la politique mais passerait son tour en 2026 », indique Julien Plantier, contacté par notre rédaction. Qui ne nie donc pas lui avoir proposé de le rejoindre au sein de sa future liste pour 2026… Président de l’UPE30, Steeve Calligaro doit désormais faire patte blanche pour conserver le soutien du Medef. « De toute façon, il est bloqué. Il est sous tutelle du Medef Occitanie. Aucune décision ne peut être prise sans leur accord », explique un membre de l’UPE30.
Plantier trace sa route… Le président du groupe Nîmes avenir n’a plus ses entrées à la mairie. Il ne sera plus sur les photos en lien avec l’actualité de la municipalité. Cela ne l’empêche pas de continuer à avancer ses pions. Il consulte à tout-va et tente de convaincre de nombreuses personnalités de le rejoindre. Jeudi prochain, il présentera aussi à la presse son dispositif politique pour les prochains mois… « Le rapport de force tourne pour le moment en sa faveur. La méthode de la terreur employée par Fournier a choqué les Nîmois. Aujourd’hui, Julien Plantier n’a plus rien à perdre, il a tout à gagner », analyse une personnalité politique gardoise qui regarde avec un œil inquiet la situation nîmoise. « Sauf à ce que Franck Proust s’appuie sur des éléments concrets, tout cela sent bon la défaite de la Droite nîmoise… Car comment va-t-il faire pour renouer avec l’ex-Premier adjoint sans déjuger le maire ? » Compliqué…
L’heure du choix. Rachid Benmahrouz, plus proche collaborateur de Julien Plantier, est actuellement en vacances. « Il a choisi la bonne semaine pour se tailler loin de Nîmes », fait savoir un proche de Nîmes avenir. « À son retour, il va devoir choisir rapidement. Soit il est avec Plantier, soit avec nous. Mais à ce moment-là, il doit démissionner », explique-t-on dans les couloirs de l’Agglo. « On a un groupe et une enveloppe pour payer un collaborateur, il n’y a pas de sujet », répond Julien Plantier. Dont acte. Plusieurs personnes se sont toutefois étonnées de constater que sur les réseaux sociaux, loin de Nîmes, ce fidèle de Plantier n’a pas hésité à « liker » des posts de… Franck Proust ! Et oui, chaque geste compte, même un coup de pouce.
La Légion d’honneur pour Bruno. La conseillère municipale de Nîmes, Monique Boissière, vient d’être désignée référente de Bruno Retailleau pour les élections internes des Républicains. Un match qui verra s’affronter l’actuel ministre de l’Intérieur contre Laurent Wauquiez, président du groupe LR à l’Assemblée nationale. « Ce sont Jean-Paul Fournier et Laurent Burgoa, fervents supporters de Bruno Retailleau, qui ont désigné Monique Boissière », explique un proche de la conseillère municipale, fidèle du maire depuis 2008. Déléguée aux Armées et au monde combattant, Monique Boissière a été élevée au grade de chevalier de la Légion d’honneur, par Jean-Paul Fournier, il y a trois ans…
FIP à Nîmes. C’est une surprise, les arènes de Nîmes vont accueillir un concert supplémentaire au mois de mai. Hors du Festival de Nîmes qui débutera le 22 juin cette année, quelques jours après la feria de Pentecôte. C’est la radio FIP qui proposera un concert exceptionnel et expérimental pour les mélomanes. De la musique électro sur la place nîmoise, une nouvelle fois à l’honneur. « Cette date était sous réserve jusque-là car nous sommes dans une année de purge dans les arènes avec des travaux de rénovation pour éviter la chute des pierres comme régulièrement ces dernières années… Mais le maire a validé. Donc le concert aura lieu quelques semaines avant la fête de la musique », explique un membre de la municipalité. Il se dit que ce ne sera certainement pas la seule surprise cette année...
Leconte est bon ? La troisième édition du Festival Seul en scène à Uzès imaginé par Patrick Timsit est de retour en 2025, du 7 au 10 mai. Une nouvelle fois, la programmation est riche avec plusieurs artistes sur scène. La comédienne Nora Hamzawi fera l’ouverture, Andréa Bescond proposera le spectacle « Les chatouilles ou la danse de la colère », Constance, Colline Serreau, Marine Leonardi ou encore Alex Vizorek, Manu Payet et Michel Jonasz compléteront l’affiche. Thierry Lhermitte que l’on ne présentera plus, proposera de son côté une MasterClass. Il sera accompagné selon nos informations, par un invité de marque : le réalisateur, scénariste et écrivain, Patrice Leconte. Celui qui est à la tête de plusieurs comédies populaires portées notamment par la troupe du Splendid (Les Bronzés). César du meilleur réalisateur pour Ridicule, en 1996, c’est un honneur pour Uzès d’accueillir ce géant français du cinéma !
Kerviel à Nîmes. Joli coup pour le jeune club des entreprises Nîmes Gard Business Club avec la réception de Jérôme Kerviel, ex-trader de la Société Générale. Il sera aussi sur le plateau du Club Objectif Gard jeudi 20 mars 2025 en direct à 18 heures. En 2008, le nom de Jérôme Kerviel s'étale à la une de tous les médias français. On découvre alors ce trader à qui la Société Générale impute la perte de 4,9M d'€. Une perte colossale qui met à jour une fraude d'une ampleur jamais égalée. Il n'est pourtant pas une star de la finance mais un trader anonyme, salarié, que les médias décrivent comme un aventurier solitaire. C’était il y a plus de 10 ans mais on en parle encore aujourd’hui comme l’un des plus grands scandales financiers de l’histoire. Désormais consultant, il viendra partager cette expérience hors norme de descente aux enfers et de résilience. Les inscriptions sont encore possibles ICI