ÉDITORIAL Municipales à Nîmes : la catastrophe à venir pour la droite
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Jean-Paul Fournier et son premier adjoint, Julien Plantier
- Photo : AS/Objectif GardLa droite qui doit déjà faire face à une succession compliquée, n'a pas les moyens de se payer une lutte interne.
Les prochains mois risquent d'être une éternité pour la droite nîmoise. En dernier ressort, dans un an, virer à la catastrophe avec une défaite amère probable lors des municipales. Et l'héritage Fournier partit en fumée. À qui la faute ? Tous les regards sont forcément tournés en direction de l'insolent premier adjoint. Pas encore quadragénaire, mais déjà sacrément culotté et confiant de son avenir politique. Ce n'est plus un secret pour personne : Julien Plantier, le premier adjoint de Jean-Paul Fournier, veut en découdre. Coute que coute. Contre vents et marées. Et jouer crânement sa chance pour 2026. Au risque de faire perdre son camp. Et ce ne sont pas les alertes du maire. Les menaces de catastrophe à venir de plusieurs personnalités chevronnées qui lui feront changer d'avis. En fin de semaine dernière, il a décidé de jouer son va-tout et de fixer un ultimatum à Fournier en sortant de la majorité municipale avec une bonne dizaine d'élus. Tous vont désormais se ranger dans un groupe indépendant dans l'espoir de créer les conditions d'une négociation forcée. Pour partager un hypothétique pouvoir dans 12 mois à la mairie comme à l'Agglo. Mais cette théorie se transforme de plus en plus en doux rêve. Ou cauchemar terrible. La droite, qui doit déjà faire face à une succession compliquée, n'a pas les moyens de se payer une lutte interne. Quand bien même un accord survenait, tout cela laissera, en sus, inévitablement, des traces. Reste donc à savoir comment cette histoire va tourner ? Tout ce week-end, Jean-Paul Fournier a échafaudé son plan. Contacté par nos soins, après avoir accusé le coup, il est décidé à agir vite. Et les premières sanctions sont attendues rapidement. Le maire ne veut plus perdre de temps. Il ne lui en reste plus beaucoup. Il a bien compris que l'horloge tournait plus vite qu'il ne le pensait… Alors qu'il espérait un peu de gratitude de ces élus fidèles, une partie semble avoir grandi trop vite. Et veut s'émanciper de l'expérience politique offerte sur un plateau pendant tant d'années…