Publié il y a 1 an - Mise à jour le 24.04.2023 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 2935 fois

EXPRESSO Déménagement forcé de l’Alizé : un député du Var s’en mêle !

(Photo : Bastien Otelli)

Le député varois Yannick Chenevard a envoyé un courrier à son homologue du Gard, Philippe Berta, pour l’alerter sur le déménagement forcé du Breguet Alizé de l’aéroport nîmois.

L’affaire commence à causer quelques turbulences à Nîmes et même ailleurs. L’association Alizé Marine, composée d’une quarantaine de retraités de la marine nationale, a pris un coup dans l’aile. Il y a deux ans, lorsque Franck Proust s’installe dans le fauteuil de président, Nîmes métropole renouvelle le bail d’un hangar, situé au sud de l’aéroport Nîmes Grande Provence Méditerranée.

Contrairement aux AOT (Autorisation d'occupation temporaire ) précédentes, le bail court sur une durée d’un an et demi et non cinq ans, assorti à l'issue d’une obligation de déménager. Sur le site de l'aéroport, l’Agglo veut développer l’économie avec l’implantation d’entreprises susceptibles de créer des emplois. 

Un pan de l’histoire aéronavale française

Pourtant, cela fait une décennie que le site héberge sur 200 m2 le "Breguet Br. 1050 Alizé n°59". L’avion, star de l’association, a besoin d’être chouchouté… Et pour cause : construit dans les années 50, il servait à dégager la route au porte-avion, en détectant notamment les sous-marins ennemis. Aujourd’hui, il est le seul de sa génération à pouvoir voler.

Le 29 avril, une équipe de Stéphane Bern viendra d'ailleurs voir le petit bijou. Une date qui, le hasard étant parfois cruel, tombe la veille du déménagement forcé voulu par Nîmes métropole. L’histoire est arrivée aux oreilles du député du Var et membre de la commission des Forces Armées, Yannick Chenevard. Le Toulonnais a envoyé un courrier à son homologue Philippe Berta du Gard.

Vers la construction d’un nouveau hangar ?

Dans sa missive, il raconte toute l’histoire. Il explique aussi que l’association a trouvé un abri sur la base de l’armée de l’air à Salon-de-Provence. Problème : cette solution n’est que temporaire. « Cet avion emblématique ne survivra pas à une saison passée dehors, ni à un éloignement géographique ». Les retraités de l’association ne pouvant, dans ces conditions, plus se charger de la maintenance.

Si rien n'est fait, Yannick Chenevard est assez pessimiste : « L'avion sera cédé à un musée ou vendu à un privé avec le risque qu’il quitte le territoire national. » Pour l'éviter, une autre solution demeure : « L’association s’est lancée dans une collecte de fonds pour financer la construction d’un nouveau hangar. Il est essentiel que l’Alizé ait l’assurance par Nîmes métropole de pouvoir lui louer une parcelle de terrain à même d’héberger ce bâtiment. » 

Reste à savoir si ce courrier restera lettre morte ou sensibilisera les élus du territoire.

Coralie Mollaret

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