Comme le dit l'adage, gouverner c’est prévoir. L’extrême-Droite l’a bien compris et souhaite limiter les erreurs de casting. Dernière en date : une candidate aux Législatives dans le Calvados qui posait avec une casquette nazie... Le 15 septembre, le Conseil national du Rassemblement national a annoncé la nomination de Julien Sanchez à la fonction de directeur national de la campagne pour les prochaines élections municipales. 

Fraîchement élu député européen, ce professionnel de la politique a-t-il du temps à tuer ? « Pas du tout, on rentabilise les cadres au parti !, plaisante l'intéressé. Blague à part, ça fait 24 ans que je suis dans le parti, je sais ce que c’est qu’une campagne et, pendant 10 ans, j’ai été maire de Beaucaire ». Du côté de ses missions, le Gardois va prendre contact « avec nos 100 délégués départementaux, auditionner les potentiels candidats, aider à la recherche des colistiers, préparer les tracts de campagne et organiser les déplacements… »  

L'extrême-Droite a relancé la machine. Le parti de Marine Le Pen n'est plus celui de Jean-Marie et souhaite arriver au pouvoir. Aux municipales, leur défi sera de convertir leur croissance électorale aux élections nationales. Dans le Gard, le RN a fait tomber, en 2014, la ville de Beaucaire dans son escarcelle. « Au regard de notre progression électorale, on peut viser Pont-Saint-Esprit, Bagnols, Vauvert… », pronostique Julien Sanchez. Nîmes est aussi convoitée par l’extrême-Droite, « surtout s’il y a une division de la Droite ». Les erreurs des uns font souvent le bonheur des autres. C'est d'ailleurs comme ça, qu'il y a 10 ans, Julien Sanchez a été élu maire.