EXPRESSO Nouvelles compétences à Nîmes métropole ? Circulez, y’a rien à voir…
Franck Proust, le président Les Républicains de Nîmes métropole a indiqué, lundi dernier en conseil communautaire, que le débat sur la prise en charge de nouvelles compétences s’ouvrirait au prochain mandat… Au grand dam de certains maires.
C’est l’une des demandes récurrentes du groupe IEC (Intérêt et esprit communautaire) présidé par le maire de Marguerittes, Rémi Nicolas. Lundi en conseil communautaire, l’édile a demandé « d’ouvrir la réflexion » sur la prise en charge de nouvelles compétences. Par exemple ? La "Petite enfance", chère à certains élus de l'ex-communauté de communes de Leins Gardonnenque qui a intégré Nîmes métropole en 2017.
Petite enfance et restauration scolaire
Si Franck Proust n’est pas fermé à l’idée de débattre, ce ne sera pas pour tout de suite. « On verra au prochain mandat », renvoie-t-il. Pourtant un maire déplore : « La "Petite enfance" est une problématique partagée par l’ensemble des communes. Quand on est maire, on le sait bien. » Un autre élu, le maire de Saint-Bauzély, verrait également cette évolution d'un bon œil : « Aujourd'hui nous la gérons à travers un syndicat. Mais ce serait plus facile si Nîmes métropole s'en occupait. L'Agglo a plus de moyens, tant financiers qu'au niveau des ressources humaines. »
Un état d'esprit que ne partage pas forcément tous les maires, dont celui de Dommessargues, Bernard Clément. Aujourd'hui, c'est sa commune qui gère la petite enfance, enfance et jeunesse : « Nous avons une microcrèche municipale avec 10 équivalent temps-plein. Aujourd’hui, nous maîtrisons le coût et fonctionnement de ce service. De nouvelles communes, comme Moulézan, ont choisi de conventionner avec nous. Je peux comprendre que des communes qui n’ont rien mis en place soient en difficulté et aient besoin de Nîmes métropole. Mais il ne faut pas rêver : en mettant en place ce service, les attributions de compensations que l’Agglo reverse aux communes vont diminuer ! »
Autre sujet : la restauration scolaire. D’autant que Nîmes métropole prévoit de construire une cuisine centrale à l'horizon 2028. Le maire de Marguerittes, Rémy Nicolas, y voit l'opportunité de développer des circuits courts en faveur du bien-manger et de l’aide aux agriculteurs. « Ça mérite discussion », répond là-aussi Bernard Clément. Si nous sommes en capacité de proposer des repas aux prix actuels pourquoi pas. Mais pas question que les familles se retrouvent avec un ou deux euros de plus à payer. »