En 2017, le Parti socialiste et ses fédérations départementales ont connu un cataclysme. La victoire d’Emmanuel Macron à la Présidentielle puis, aux Législatives, a entraîné la défaite de nombreux députés PS. Un malheur n’arrivant jamais seul, la déception du quinquennat Hollande a dissuadé certains élus locaux de poursuivre leur engagement au sein du parti. Du coup, la fédération a été privée des cotisations de ses élus, une perte importante de recettes.

À l’époque, le premier fédéral et maire de Vauvert, Jean Denat, décide de vendre le siège avenue Maréchal Juin à Nîmes. Un local est alors loué dans la zone active pour un montant de 2 000 € mensuels. Toutefois, les socialistes peinent à remonter la pente : Anne Hidalgo récolte péniblement 1,75 % des voix à la Présidentielle 2022. L’Alésien Arnaud Bord prend la direction de la fédération. À l’occasion des élections sénatoriales et départementales, il pose un ultimatum aux candidats : l’étiquette PS contre les cotisations. Dans l’ensemble, la stratégie fonctionne, comme pour le sénateur Denis Bouad.

Cependant, les recettes restent insuffisantes. La fédération accuse toujours un déficit de 30 000 € par an, et le produit de la vente du siège fond comme neige au soleil. Le premier fédéral, Pierre Jaumain, décide de quitter la permanence en ville active. Avec l’élection de la Gardoise, Chloé Ridel, le Nîmois en profite pour faire de la colocation avec la nouvelle parlementaire. C’est ainsi que le choix se porte sur un local, avenue Jean-Jaurès. Montant du loyer : 875 €, de quoi alléger les charges, sans pour autant assainir la situation financière.

Comment faire ? « Nous sommes en train de bâtir un nouveau budget pour 2025, il sera voté en mars. Nous ferons le point sur les adhésions, et nous demanderons aussi à notre parti au niveau national s’il peut apporter un soutien aux fédérations », commente Pierre Jaumain. La cotisation de Chloé Ridel et celles de la section de Nîmes dirigée par Nicolas Nadal suffiront-elles à résorber le déficit ? Le poste de permanent pourrait-il être mis à contribution ? « Nous maintiendrons au maximum la présence d’une permanente », répond-il. Réponse donc en mars, lors du vote du budget.