Publié il y a 2 jours - Mise à jour le 28.06.2024 - La rédaction - 4 min  - vu 1532 fois

FAIT DU SOIR Les « perles » de la campagne des Législatives à Arles et dans le Gard

(Photo d’illustration : Romain Cura)

La campagne des Législatives c’est du débat, des escarmouches et parfois des piques assassines. Mais c'est aussi - et heureusement - de l'humour, parfois quelques boulettes ou situations plus qu'embarrassantes. Avant de clôre officiellement cette campagne 2024, Objectif Gard vous propose une sélection des meilleurs punchlines des candidats gardois.  

Cricri d'amour. Mardi 18 juin, au Mini-Bar de Castanet, lancement de la campagne de Valérie Rouverand, candidate de la majorité présidentielle sur la première circonscription. Gonflée à bloc après avoir été investie, elle donne la parole à « Christophe, mon suppléant… » Ce à quoi ce même suppléant lui répond : « Heu… par contre moi c'est Christian »... Mince, c'était mal noté sur la fiche de Valérie Rouverand. Espérons que cette dernière ne confonde pas non plus le président de la République Emmanuel Macron avec son Premier ministre Gabriel Attal, qu'elle a fièrement affiché sur son tract de campagne. 

À Bellegarde, c'est la lutte finale. Sur le plateau du Club Objectif Gard, mardi 18 juin. Juan Martinez, maire de Bellegarde et ancien suppléant de la député macroniste Françoise Dumas, explique son opposition à Charles Ménard, le candidat Insoumis du Nouveau Front populaire : « Je ne voterai pas pour lui, je voterai pour le candidat de Gauche. » Qui ça alors ? Impossible d’obtenir une réponse… Peut-être que la candidate de Lutte ouvrière, Isabelle Leclerc, récupèrera la voix du Bellegardais pourtant pas vraiment sensible aux discours de l’extrême-gauche. 

Rose, bleu, vert. S'il avait été sud-africain, le Nîmois Nicolas Cadène aurait certainement défendu la nation arc-en-ciel. Mardi 18 juin au Prolé, à l'issue de la présentation des candidats de Gauche sur Nîmes, Nicolas Cadène est interrogé sur son appartenance politique. Au départ membre du PS, le Nîmois a soutenu aux élections municipales la liste de David Tebib qui s'est battu - en vain - pour obtenir l'étiquette En Marche. « Aujourd'hui je suis apparenté écologiste, je n'ai pas encore ma carte mais je vais la prendre". Même en cas de défaite ? En tout cas, on ne peut pas lui retirer de vraies convictions écologistes : quand il utilise une veste par exemple, il l'use jusqu'au bout quitte à la retourner plusieurs fois. 

Nicolas Meizonnet dans le piège de la virginité. Le débat du mercredi 19 juin dans le Club Objectif Gard a démarré sur les chapeaux de roues. Le député RN sortant, Nicolas Meizonnet, a attaqué sa rivale Horizons sur le bilan d'Emmanuel Macron dont Édouard Philippe est aussi caution : « Vous avez un groupe qui œuvre avec la majorité présidentielle, vous n’êtes pas vierge de tout bilan. » La candidate Horizons Sophie Pellegrin-Ponsole ne s’est pas démontée : « Virginité, ça va être difficile... ? À 56 ans, en étant mariée depuis 20 ans et avec une grande fille. Je vais vous en donner de l'animation et des suprises ! »   

La planète brûle et… D'où il est, pas sûr que Jacques Chirac se passionne pour les élections législatives. En revanche, le débat de la 2e circonscription du Club Objectif Gard a sûrement dû l’amuser. Surtout quand la candidate Écologie au centre, Véronique Jullian, s’est emmélée les pinceaux en reprenant sa citation : « La planète brûle et nous regardons par la fenêtre. » En réalité, la citation exacte de Jacques Chirac au IVe sommet de la Terre, en 2002 était : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. » Vous y étiez presque, Madame Jullian !

La justification de Christophe Rivenq. En politique, une actualité en chasse une autre. Alors, certains en profitent pour réécrire l’histoire. Dans une interview accordée le 24 juin à Objectif Gard, Christophe Rivenq, ex-président des Républicains du Gard, explique : « Les raisons pour lesquelles je n'avais pas souhaité me représenter à la tête des Républicains ont trouvé leur épilogue ces derniers jours. » Ah bon ? Nous qui pensions naïvement que le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier avait voulu se débarrasser de lui en encourageant le candidat nîmois Richard Tibérino (qui a donc pris la présidence, NDLR)… Non, non, rien à voir, c'était idéologique. Comme disait l'autre, l'histoire est un conte de faits. Et Rivenq plutôt un bon conteur...

Au Bordes du précipice. Le débat du Club Objectif Gard sur la troisième circonscription, vendredi 21 juin, a parfois été lunaire. Sur la question de l’immigration, la députée Pascale Bordes, élue député en 2022, déroule son argumentaire : « Enfin, le ministère de l’Intérieur a fait le lien entre immigration et délinquance ! » Et de s’emporter, en citer un « dernier évènement en date (...) Cette petite jeune fille de 12 ans à Courbevoie parce qu’elle était juive… » Sauf que la parlementaire et avocate de profession n’a jamais apporté la preuve que les auteurs présumés étaient immigrés… Mais plus c’est gros, plus ça passe.  

Les malins de Montaren. Dans une campagne électorale, chaque soutien est précieux. Jeudi soir, sur le plateau d’Objectif Gard, le candidat de la majorité présidentielle Aurélien Colson n’était pas peu fier d’annoncer que le maire de Montaren le soutenait. Face à lui, son rival du Nouveau Front populaire, Nicolas Cadène, a tiqué. Et pour cause : « La première adjointe de cette commune a signé une tribune pour soutenir », souffle l’un de ses collaborateurs. À Montaren, à défaut de trancher, on mise sur plusieurs chevaux. Malin.

Département : alerte binationale. Si le frontiste Jordan Bardella devient Premier ministre, il a d'ores et déjà annoncé qu’il exclurait de certains postes stratégiques les binationaux. Faut-il voir le Conseil départemental du Gard comme un organisme stratégique ? On verra... En tout cas, cette histoire de double nationalités n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Ou plutôt d’une sourde... Franco-marocaine, la vice-présidente à la Politique de la ville, Amal Couvreur, était toute fière ce vendredi au Pont du Gard : « J’ai une délibération à passer, je vais leur dire que c’est une binationale qui la présente ! ». 

Rancune tenace. Interrogé sur la formation du Nouveau Front populaire, le candidat du parti Reconquête pour la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône, Florent Seddik s'est étrangement montré admiratif. "Honnêtement, personnellement je pense qu’on peut être admiratif de leur sens politique ! À défaut d’une leçon de conviction, ils donnent une leçon de politique à la Droite de manière générale, (et surtout au Rassemblement national) qui a refusé, à part Éric Ciotti mais il est un peu seul, de s’unir.” Opportunité manquée ou angoisse de perdre les élections, le candidat n'a pour l'instant pas encore suivi Marion Marchéchal à la porte du parti. Au pire, une reconversion est peut-être possible au Nouveau Front populaire...

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