Publié il y a 19 h - Mise à jour le 27.01.2025 - Propos recueillis par Lïana Delgado - 3 min  - vu 284 fois

L’INTERVIEW Chloé Ridel, députée européenne : “Je souhaite défendre les intérêts de notre territoire”

Chloé Ridel dans son nouveau bureau, avenue Jean-Jaurès.

Chloé Ridel dans son nouveau bureau, avenue Jean-Jaurès. 

- Photo Lïana Delgado

Ce samedi, Chloé Ridel a inauguré sa permanence parlementaire et le nouveau siège du Parti Socialiste du Gard à Nîmes. La députée s’est confiée sur son engagement à soutenir les Gardois au Parlement européen.

Objectif Gard : En ouvrant une permanence à Jean-Jaurès, quel message voulez-vous passer aux Nîmois ?

Chloé Ridel : Je veux leur montrer que je suis à leur disposition, je suis leur élue. Ce n’est pas parce que je suis au Parlement européen que je suis moi-même lointaine. Bien sûr que non. Je tiens à exercer mon mandat dans une logique de proximité et je souhaite défendre les intérêts de notre territoire. Je veux faire le lien entre l’Europe et le Gard. Puis, être installée à quelques pas de mon ancien lycée, c’est pour moi une fierté personnelle. En passant mon bac à Daudet, je n’aurais jamais pensé devenir députée européenne 15 ans plus tard.

Chloé Ridel et Pierre Jaumain
Chloé Ridel et Pierre Jaumain inaugurent le nouveau siège du parti socialiste du Gard et la nouvelle permanence parlementaire de la députée européenne, à Nîmes.   • Photo Lïana Delgado

Racontez-nous vos premiers pas au Parlement européen ?

Depuis sept mois, je suis au Parlement européen. Je siège dans différentes commissions parlementaires, notamment des affaires étrangères, des droits humains, de l’environnement et des libertés du droit public, de la police et de la justice. J’y suis très épanouie et je travaille bien évidemment pour les sujets gardois.

Justement, quels dossiers en lien avec le Gard portez-vous à Bruxelles ?

Je défends différentes causes dans les intérêts gardois. Pendant très longtemps, l’agriculture gardoise et méditerranéenne au sens large a été défavorisée par la politique agricole commune européenne. En effet, la PAC (Politique agricole commune, NDLR) fonctionne avec un financement à l’hectare, sauf que sur notre territoire, nous n'en avons pas beaucoup. C’est notre spécificité, nous ne sommes pas une agriculture céréalière avec de nombreux hectares. Ce sont des arbres fruitiers, du maraîchage, de la viticulture, donc ce n’est pas la même logique. Il faut rééquilibrer et il faut que la spécificité de notre agriculture soit reconnue. C’est un réel combat que je porte. Je lutte aussi pour le vin. J’ai intégré un intergroupe pour relayer les inquiétudes de nos viticulteurs, où tout parti politique confondu s'unit pour cette cause. Leurs situations m'inquiètent et nous devons les soutenir. Puis, j’ai à cœur de porter la base aérienne de sécurité civile de Nîmes comme base aérienne de dimension européenne dans les prochaines années.

"Vincent Bouget est une personnalité intéressante"

En 2026 aura lieu les élections municipales. Vincent Bouget est actuellement au centre de l'union de la gauche. Est-il le candidat légitime ?

C’est un bon candidat, mais les négociations et les discussions pour choisir qui incarnera la tête de liste à Nîmes se passent au niveau national. C’est une ville importante, donc il y a des négociations prévues au sein de nos différents partis. On ne sait pas encore qui incarnera la tête de liste, mais bien évidemment que Vincent Bouget est une personnalité intéressante.

Le premier adjoint Julien Plantier vient d'annoncer sa candidature à droite. Qu'en pensez-vous ?

Il est tout à fait légitime d'annoncer sa candidature. Mais j’observe que la droite se divise et on ne sait pas jusqu'où iront ces divisions. C’est une véritable guerre de succession. C’est une forme de fin de règne non maîtrisée. Nous, nous souhaitons incarner tout le contraire. Nous voulons montrer une équipe soudée, une véritable union de gauche. 

Au niveau de la politique nationale, quelles sont les avancées obtenues par les socialistes ?

Dans le cadre des discussions budgétaires actuelles, nous renégocions la réforme des retraites injustes. Beaucoup de personnes ne sont pas capables de travailler jusqu'à 64 ans. Ils sont usés par des rythmes de travail qui détruisent leur corps. On s’est clairement opposé à cette réforme. Aujourd’hui, on a obtenu une renégociation. Nous avons aussi réussi à préserver 4 000 postes de professeurs pour l’Éducation nationale. Sinon, ce sont des petits collèges en zone rurale qui auraient dû fermer et on ne peut pas l’accepter. On est socialiste donc l’éducation des générations futures est une priorité. On a aussi obtenu la hausse du budget pour l'hôpital. Quand on voit l’état de nos hôpitaux et de nos urgences, c'était important. Ce sont des victoires pour nous, mais ce n’est pas assez. Je pense que le gouvernement devrait faire plus de compromis, mais en tout cas, c'est à mettre à notre crédit d’avoir tout fait pour ces avancées-là.

Propos recueillis par Lïana Delgado

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