L’INTERVIEW Le maire de Gallargues, Freddy Cerda : « Je pars avec le sentiment du travail accompli »
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Freddy Cerda devant le site Médipole
- Photo Yannick PonsAprès deux mandats à la tête de la commune de Gallargues, le maire Freddy Cerda raccroche l’écharpe. Il soutiendra volontiers son adjointe et conseillère départementale du canton d’Aigues-mortes, Laurence Barduca-Fauquet.
Objectif Gard : Les élections municipales sont dans près d’un an. Allez-vous vous représenter ?
Freddy Cerda : Eh non ! Aujourd’hui, j’ai 72 ans. Si je refais un mandat, je finirai à 80 ans… J’ai passé ma vie à gérer des hôtels et des restaurants. Je veux quand même profiter un peu de la vie, m’occuper de moi et de ma santé. Deux mandats, c’est bien. Être maire, c’est épanouissant, mais épuisant. C’est même de plus en plus complexe à cause des procédures administratives qui deviennent de plus en plus compliquées. Les délais sont très longs pour réaliser des projets. On ne peut pas dire qu’un projet puisse sortir en un an…
Qu’allez-vous faire de votre retraite politique ?
Oh, vous savez, moi, j’adore les voyages. J’ai mes deux enfants à l’étranger : l’un au Costa Rica, et l’autre au Maroc.
Que retenez-vous de votre expérience politique ?
Comme je vous l’ai dit, c’est très épanouissant. On se frotte au développement économique, à la gestion des écoles. En 12 ans, j’ai créé une unité médico-chirurgicale qui va bientôt recevoir des urgentistes, une clinique vétérinaire sur le site de Médipôle, une halle des sports à côté du collège, nous avons réhabilité les piscines… Vous savez, dans les villages, ce n’est jamais terminé : à peine un projet est terminé que d’autres apparaissent ! À présent, pour moi, il est temps de passer la main avec le sentiment du travail accompli.
De quoi êtes-vous le plus fier ?
Il y a bien eu la rénovation du temple, pour laquelle j’ai présenté le projet à l’Élysée… Mais je dirais que c’est vraiment le complexe Cap Gallargues, de 25 hectares, spécialisé dans la recherche médicale, avec l’implantation de 50 entreprises. C’est un projet auquel je tiens particulièrement. À la Communauté de communes Terre de Camargue, je suis en charge du développement économique. Ce projet, cela fait neuf ans que l’on travaille dessus avec les équipes. L’emplacement de Gallargues, à mi-chemin entre Nîmes et Montpellier, est exceptionnel. Nous sommes au bord de l’autoroute, à deux pas de la mer. Nous allons également avoir une meilleure desserte ferroviaire.
Avez-vous des chantiers en cours ?
Oui, ce n’est jamais fini. Nous avons la réhabilitation de la cave coopérative avec 40 logements sociaux, mais aussi 18 maisons à vendre le long du canal. La machine est en route, le plus gros est fait. Autres projets importants : la création de la maison des associations et d’une salle des fêtes.
À qui pensez-vous pour prendre votre suite ?
À mon adjointe déléguée aux affaires sociales et à la communication, Laurence Barduca-Fauquet. Elle est aussi conseillère départementale. D’autres noms circulent, mais elle me paraît être la bonne personne. Alors, si elle se présente, je la soutiendrai. Vous savez, j’ai été son premier employeur lorsqu’à 18 ans, elle est venue en stage dans un hôtel que je gérais à Paris.