Certains diront qu’elle est connue comme le loup blanc au siège de Bastide médical et même au-delà. Contrôleur de gestion, Mathilde Tierce est chargée de communiquer les résultats financiers et les chiffres de la croissance par activité. « Chaque pôle de l’entreprise a des comptes à rendre, donc on travaille avec tous les services. Tout le monde vient nous voir à un moment donné pour obtenir des analyses chiffrées », commente l’intéressée qui apprécie d’être à la croisée des chemins.

Cette trentenaire s’occupe de différentes divisions sur la partie des prestations de santé à domicile. Ce qui représente un tiers de l’activité du groupe nîmois au même titre que les ventes et prestations en magasin et avec les collectivités. En faisant remonter des chiffres mensuels par activité, Mathilde peut ainsi proposer aux directeurs de division de véritables indicateurs pour les accompagner au quotidien.

« Orienter des prises de décision »

Mathilde Tierce

« On peut alerter sur les points faibles et les points forts. Et ainsi orienter des prises de décision pour être conforme aux objectifs annoncés en début d’année », explique la jeune femme qui se définit comme une business partner avec ce rôle de conseil. Une mission intéressante qui consiste à analyser la rentabilité et à optimiser les coûts en gardant toujours en tête de proposer la meilleure qualité pour le patient.

Un défi d’autant plus d’actualité avec la baisse des tarifs de remboursement par la Sécurité sociale. Rien que la partie respiratoire, la principale activité de Bastide Médical au niveau de la prise en charge à domicile, a subi une diminution de 9% en 2021. Pour que le patient n’ait pas de reste à charge, le prestataire absorbe ainsi ce coût.

Cela nécessite donc de se réorganiser sur le plan logistique et d’optimiser les ressources internes en adaptant par exemple la tournée des techniciens. Des baisses qui se multiplient dans d’autres divisions alors qu’en parallèle la durée du séjour à l’hôpital se réduit et ainsi la prise en charge à domicile augmente. Sur l’activité nutrition/perfusion, le nombre de patients pris en charge en France augmente chaque année de 7 %. La question du remboursement est donc un enjeu majeur pour les années à venir.

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