PONT-SAINT-ESPRIT Feu vert pour le projet d’extension de l’hôpital

La directrice de l'hôpital de Pont-Saint-Esprit Valérie Brunier et le président de la Communauté médicale d'établissement Tanguy Domenges
- Thierry AllardC’est un projet important pour l’hôpital de Pont-Saint-Esprit et le développement de son offre de soins.
Ainsi, l’hôpital de Pont-Saint-Esprit doit démarrer les travaux de son extension « fin mai, début juin », avance sa directrice Valérie Brunier. Un projet annoncé il y a quelques mois, mais dont le permis de construire n’a été obtenu que le 27 janvier dernier. « Nous avons perdu un peu de temps au niveau de la DDTM (la Direction départementale des territoires et de la mer, ndlr) sur les problématiques de ruissèlement », explique-t-elle. Le projet de l’hôpital a en effet été pénalisé par l’absence d’une étude sur cette question à l’échelle de la commune.
Si depuis la mairie a annoncé avoir lancé cette étude, l’hôpital a choisi pour gagner du temps de faire appel à une société pour réaliser la sienne sur le terrain concerné, qui « ne pose aucun problème, nous avons prouvé à la DDTM qu’il n’y a aucun risque », affirme-t-elle. Donc le permis de construire a été validé, une étape importante dans cet important projet qui va engendrer 18 mois de travaux.
L’idée est de réaliser un parking de 90 places pour remplacer le parking visiteurs actuel, créer un centre d’imagerie médicale avec un scanner, pour un établissement qui n’en avait jamais eu, ou encore un centre dentaire attenant à un centre de consultations médicales avec cinq salles de consultations. Et ce même si « il n’y a plus le partenariat avec la Région, annulé par la nouvelle municipalité », glisse la directrice en parlant de Ma Santé Ma Région, que le projet devait accueillir à terme. L’hôpital cherche donc des médecins pour ce centre, « nous avons des pistes », affirme-t-elle.
Un bâtiment de 30 lits d’Ehpad « avec prise en charge d’adultes handicapés vieillissants », précise Valérie Brunier, mais aussi un plateau technique pour l’hospitalisation de jour en rééducation de 24 places sont aussi dans le projet. Parallèlement, « nous travaillons au renforcement de notre équipe médicale », explique Valérie Brunier, pour mettre les effectifs en face de ces nouveaux locaux. Des kinésithérapeutes et d’autres spécialistes comme des ergothérapeutes sont recherchés.
Ces travaux rentrent dans la stratégie de l’hôpital, qui « travaille activement à développer ses activités », affirme sa directrice. Ainsi, l’établissement spiripontain a demandé à l’Agence régionale de la santé l’autorisation de déployer de nouvelles activités ou d’en renforcer des existantes, « et nous avons obtenu toutes les demandes que nous avons effectuées », se félicite Valérie Brunier.
Ainsi, l’hôpital a obtenu l’autorisation d’ouvrir une Unité de soins longue durée de 30 lits, dont 15 sont d’ores et déjà déployés et 15 autres suivront dans les nouveaux bâtiments, un renforcement de l’activité de rééducation, avec 15 lits supplémentaires en rééducation polyvalente et gériatrique, un renfort de l’hospitalisation à domicile, qui passe de 5 à 30 places, la création d’un centre de ressources territorial, « avec une prise en charge de type Ehpad à domicile », précise la directrice, le passage de 10 lits de médecine à 30, avec deux hospitalisations de jour et, donc, un scanner.
Les travaux doivent durer jusqu’à fin 2026, en commençant par le parking et le centre d’imagerie, « pour répondre à la demande », affirme la directrice. Le centre d’imagerie sera porté en partenariat avec le Centre hospitalier de Bagnols, « ce qui permet d’assurer la présence de professionnels de santé », précise le président de la Communauté médicale d’établissement Tanguy Domenges. Car le but de ce nouvel outil est bien « d’éviter de se déplacer à Bagnols et d’engorger les urgences », rappelle la directrice de l’hôpital de Pont-Saint-Esprit, et donc de renforcer « la complémentarité avec le Centre hospitalier de Bagnols », rajoute Tanguy Domenges.
Le projet d’extension va coûter 12 millions d’euros en tout, financés par le Conseil départemental à hauteur d’1,3 million d’euros, par l’ARS pour 1,5 million d’euros, par un emprunt de 7 millions d’euros et un autofinancement d’environ 2 millions d’euros.