Publié il y a 5 h - Mise à jour le 12.03.2025 - Propos recueillis par Abdel Samari - 4 min  - vu 1634 fois

L'INTERVIEW François Courdil : "On est derrière Jean-Paul Fournier"

François Courdil de retour sur la scène médiatique annonce son soutien plein et entier à Jean-Paul Fournier

- Photo Yannick Pons

"On avait un clan constitué au sein du groupe et qui nous empêchait d'avancer. Je crois donc qu'aujourd'hui, tout ce qui compte, c'est de mener à bien le mandat de Jean-Paul Fournier jusqu'au bout."

François Courdil avait décidé depuis plusieurs mois d'une trêve médiatique. Face à la situation explosive au sein de la majorité municipale, l'adjoint au maire chargé des Centres sociaux a décidé de briser le silence sur Objectif Gard. Interview vérité.

Objectif Gard : Absent médiatiquement depuis longtemps, pourquoi avez-vous décidé de prendre la parole aujourd’hui ?

François Courdil : Je prends la parole parce qu'il n'y a qu'une seule chose que j'ai en tête, comme l'ensemble de mes collègues, j'allais dire des légitimistes du groupe historique engagé fidèlement auprès de Jean-Paul Fournier, c'est de terminer le mandat pour lequel nous avons été élus. Avec le respect que mérite le maire. C'est pour cela que je veux m'exprimer aujourd'hui.

Pourquoi ce retrait médiatique aussi longtemps ?

Je me suis retiré médiatiquement pendant un moment, j'ai pris du recul parce que la manière dont certains mettent Jean-Paul Fournier au pied du mur, ce n’est pas ma façon de faire et ce n'est pas faute d'avoir alerté sur des agissements, alerté sur des comportements.

Que vous avez subi personnellement ?

Oui, je l'ai subi pendant quatre ans, j'en ai pris les coups, j'ai été un paratonnerre aux prémices de ce clanisme qui s'est formé. On avait un clan constitué au sein du groupe et qui nous empêchait d'avancer. Je crois donc qu'aujourd'hui, tout ce qui compte, c'est de mener à bien le mandat de Jean-Paul Fournier jusqu'au bout.

Vous avez vu Jean-Paul Fournier ces derniers jours, qu'est-ce qu'il vous dit ?

Je n'ai jamais cessé de voir Jean-Paul Fournier, même pendant cette période de retrait médiatique et de prise de recul sur cette situation et ces agissements. Je le trouve touché, mais combatif comme jamais et je crois qu'aujourd'hui, il est déterminé à mener à bien les derniers grands projets et à laisser sur cette ville la trace que l'on voit au quotidien.

Il vous a demandé votre avis sur la situation explosive que connaît la majorité municipale ?

Bien sûr, il m'a demandé mon avis, il savait très bien que j'avais pu l'alerter sur ce qui se passait et ce qui a mené à cette trahison. Ces dernières heures, lors de nos échanges, il m'a dit : « est-ce que tu es prêt à prendre davantage de responsabilités, je compte beaucoup sur toi. » Il sait qu'il peut compter sur moi bien sûr. Je suis prêt à les endosser.

L'ex-adjoint à l'ANRU Olivier Bonné hier, dans nos colonnes, parlait d’une bataille d’ego. Vous en pensez quoi ?

Moi, je crois clairement qu'il y avait là l'intérêt d'un clan qui se battait pour une personne qui n'était pas la bonne, qui n'était pas Jean-Paul Fournier et c'est tout l'inverse que l'on va mener aujourd'hui dans la sérénité. Quand je traverse les couloirs de la mairie, quand je passe dans le cabinet aujourd'hui, on se sent serein, c'est bien qu'il y avait un problème qui se tramait de l'intérieur.

Cette guerre à droite, est-ce qu’elle pourrait faire perdre la mairie en 2026 à la droite ?

Je vais vous dire franchement, je suis à 100% déterminé à mener à bien la fin de ce mandat et c'est tout ce qui doit nous importer. On est les légitimistes. Comme je l'avais dit à l'inauguration du local de campagne de Jean-Paul Fournier en 2020, on est la génération Fournier et certains l'ont oublié. Je ne comprends pas. Prenons Pascal Gourdel, adjoint aux Finances, même si je ne veux pas parler individuellement, j'ai du respect et de l'amitié pour Pascal Gourdel. Mais je ne comprends pas la démarche. C'était quelqu'un qui a fait un beau boulot et en arriver là aujourd'hui, je suis meurtri. Franchement, on a beaucoup parlé d’Yvan Lachaud. Mais il n’aurait jamais fait cela et exiger l’autorisation pour voir ses élus. On parle d’humain, de la personne de Jean-Paul Fournier. Je n’ose imaginer s’il lui arrivait quelque chose…

N'est-ce pas normal de soutenir un candidat auquel on croît davantage capable de rassembler le plus grand nombre en 2026 ?

Je vois qu'aujourd'hui, on est en sérénité. Il y a un groupe constitué. On est les fidèles, on est les légitimistes, on est derrière Jean-Paul Fournier pour toujours plus démontrer les actions, la vision, le bâtisseur qu'il aura été pour la ville de Nîmes. On entend qu'aujourd'hui, il y a une nouvelle génération qui veut s'imposer. On parle beaucoup de l'âge, on a parlé du fait que Franck Proust était grand-père. Regardez, vous avez quelqu'un de 30 ans face à vous, qui est déterminé, qui est engagé pour mener à bien nos missions.

Avec les départs et de nouvelles arrivées au sein de la majorité, est-ce qu’il n’y a pas de risque d’inertie ?

Tout est calé sans difficulté, franchement. Le maire est à 100% de ses moyens. Il est seul maître à bord. Et certains l’ont oublié.

Est-ce que vous avez envie de vous engager au-delà de 2026 et est-ce que vous serez aux côtés de Franck Proust ?

Aujourd'hui, je suis concentré à 100% sur la fin du mandat, aux côtés de Jean-Paul Fournier comme toujours.

Propos recueillis par Abdel Samari

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