Publié il y a 5 h - Mise à jour le 12.03.2025 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 1595 fois

NÎMES L’adjointe Dolorès Orlay-Moureau : « On n'achète pas mon âme pour 2 000€ ! »

En raison de son soutien à Julien Plantier, l'adjointe à la santé a perdu sa délégation. Dix autres élus se trouvent dans la même situation. 

Sa première expérience politique, Dolorès Oraly-Moureau ne l’oubliera sans doute jamais. Sollicitée en 2014 par Jean-Paul Fournier pour intégrer sa liste aux municipales, la déléguée départementale de l’APF (Association des Paralysés de France) avait décliné la proposition : « On connaît quand même la couleur politique du maire. Cela aurait été malvenu envers les adhérents de notre association », confiait-elle à Objectif Gard en septembre 2020. Suite à un changement de fonction, elle a franchi le cap lors du dernier scrutin, apparaissant comme un nouveau visage de la politique nîmoise. 

Déléguée à la santé, elle a rapidement été mise en lumière grâce à la gestion de la crise sanitaire par les collectivités. Cinq ans après, la situation a bien changé. Dolorès Oraly-Moureau est aujourd’hui un dommage collatéral de la lutte de pouvoir entre le futur ex-premier adjoint Julien Plantier, qu’elle soutient, et le président de Nîmes Métropole, Franck Proust, en vue des municipales 2026. « Jeudi dernier, à 16h30, j'ai répondu à une convocation de M. le maire. Il m’a posé un ultimatum : renier mes convictions ou perdre ma délégation. J’ai choisi l’honneur, la parole donnée, le respect des engagements. J’ai choisi le prix de ma liberté », a-t-elle commenté sur les réseaux sociaux. 

 « J’ai fait le choix d'un changement de pratiques » 

Sa « liberté », c’est rejoindre le groupe de Julien Plantier, Nîmes avenir. Un groupe toujours ancré dans la majorité, mais qui implicitement, soutient sa candidature. « J’ai vainement tenté de lui expliquer la différence entre démocratie et trahison. Je ne l'ai pas convaincu (…) Mon appartenance au groupe Nîmes Avenir n’est pas une lubie d’enfants gâtés », poursuit l’élue, reprenant le terme employé par le maire. Et de cogner : « Gâtée, je ne l’étais pas. Sauf à considérer qu'une indemnité de 2000 euros mensuelle pour un travail acharné, quelques places de concert ou de feria qu'il fallait mendier et, dont je faisais profiter ceux qui me critiquent aujourd'hui… On n'achète pas mon âme pour 2000 euros. Ni même 10 000 ! »

Insistant, elle répète : « Comme un enfant, on ne me fait pas manger. J’ai un travail pour cela ». Et de conclure : « J’ai fait le choix d'un changement de pratiques, d'un nouveau souffle… Le maire m'a dit qu'il me couperait la tête avec mes camarades. C'est fait. Il me reste cependant mes mains pour écrire, mes jambes pour aller à votre rencontre et mon amour pour cette ville et ses habitants qui ne s'éteindra jamais. Je reste conseillère municipale, membre de Nîmes Avenir, fidèle à mes valeurs et aux Nîmois. Ceux qui veulent avec nous, avec Nîmes Avenir, contribuer à ce projet, nous serons ensemble. » 

Coralie Mollaret

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