FAIT DU JOUR Rémi Desbonnet (ex USAM) : "Je vais dire à Tom Poyet qu'il porte très bien la moustache"
Ce soir à 20 heures, pour le choc de la 17e journée de Starligue, l'USAM reçoit Montpellier au Parnasse. Un derby qui s'annonce bouillant entre des Usamistes revanchards, après l'humiliation de la saison dernière et le MHB, leader du championnat. Un match particulier pour Rémi Desbonnet. Après avoir passé neuf ans avec la Green team, il est retourné dans son club formateur l'été dernier. Pour ce premier derby sans le maillot vert, le gardien de l'équipe de France livre ses sentiments et ouvre la boîte à souvenirs. Interview.
Objectif Gard : Comment appréhendez-vous ce retour au Parnasse avec le maillot de Montpellier ?
Rémi Desbonnet : Avec beaucoup d’excitation et l'envie de continuer sur notre belle lancée en championnat et de conserver notre place de leader. Avec l’enchaînement des matchs, honnêtement, je n’ai pas trop eu le temps d’y penser mais ce sera spécial. Je suis hyper content de revoir les potes que j’ai encore dans l’équipe et puis de retrouver évidemment la belle ambiance du Parnasse. Même si forcément en étant de l'autre côté, ce sera un peu différent.
Comment vous préparez-vous à retrouver le public nîmois avec qui vous aviez noué une certaine relation ?
Je n’ai pas de stress par rapport à ça. Je suis vraiment très content de revoir toutes les têtes qui m’ont soutenu pendant toutes ces années donc ce n'est vraiment que du plaisir, de l’enthousiasme et beaucoup de joie de revenir dans cette salle.
Y a-t-il des personnes en particulier que vous avez hâte de revoir ?
C’est vraiment de retrouver la globalité des gens, les regards et les sourires que je pouvais échanger à l’époque. Après les personnes dont je suis vraiment très proche, je n'attends pas de jouer contre Nîmes pour les voir. Je sais que je vais croiser beaucoup de monde, qu’il y aura pas mal d'effervescence autour de ce match comme toujours, ça va être un gros moment. Après je ne suis pas focalisé sur le contexte autour de la rencontre.
"C'est celui avec qui j'ai gardé le plus de liens"
Avec quels joueurs nîmois êtes-vous resté particulièrement en contact ?
Quentin Dupuy, c’était mon partenaire de chambre. On a vécu énormément de choses tous les deux. On est arrivés à peu près au même moment dans cette équipe donc oui, de loin, c’est celui avec qui j’ai gardé le plus de liens. D’ailleurs, on s’appelle régulièrement, on s’envoie des textos, c’est toujours cool d’avoir des amis dans l’équipe adverse.
Est-ce que quand on est amis comme ça, on se charrie un peu avant le match ?
Non, on s’était pas chambrés au match aller. C'est toujours un moment particulier parce que forcément, il y en a un de nous deux qui sera déçu à la fin du match. Si on joue dans des salles pleines, l'un contre l'autre c'est que c'est bon signe pour tous les deux pour l'avancée de nos carrières. S'il venait à être en grande réussite sur le match ou que moi je le sois sur face à lui, on en rigolerait un petit peu mais avant non.
"L'épopée en Coupe de France a été un moment fort"
Pour reprendre un peu la chronologie, pourquoi avez-vous voulu retourner à Montpellier ?
Le projet de Montpellier était une opportunité de pouvoir jouer le haut du tableau et de continuer aussi de jouer la Coupe d’Europe et d'ambitionner de disputer la Ligue des Champions à très court terme. Ce sont des objectifs qui font avancer ma carrière. C'est important aussi de pouvoir se renouveler et de travailler avec des personnes différentes. Aujourd'hui, je suis très heureux d’avoir fait ce choix comme d'avoir passé ces belles années à Nîmes qui m'ont construit.
Pensez-vous qu'en restant à Nîmes, ça aurait peut-être freiné votre ascension en équipe de France ?
Non, ça n'a jamais été l’idée que rester à Nîmes aurait pu me freiner. J’avais envie de saisir une belle opportunité de rejouer dans mon club formateur et dans un club qui joue pour des titres chaque saison.
Que retenez-vous de ces neufs années passées à Nîmes ?
Il y en a tellement ! L’épopée en Coupe de France jusqu’à la finale à Bercy a été un moment très fort à l’époque avec le groupe que l'on avait et toutes les péripéties que l'on avait vécu pendant tout le parcours. Battre Nantes, puis Montpellier pour se qualifier avait été un très grand moment. La préparation et la victoire face au PSG au Parnasse avait été l'apogée je pense de ce que l'on a pu donner. Je repense aussi au premier match de Coupe d’Europe que l'on avait joué au Parnasse face au Csurgoï. En termes de cohésion collective, ça avait été un grand moment.
"On est très heureux de le retrouver l'année prochaine"
En plus de vous, ce match sera particulier pour Ahmed Hesham qui jouera à Montpellier la saison prochaine et que vous avez côtoyé à Nîmes. Que pensez-vous de sa venue ?
Forcément, on est très heureux de le retrouver l’année prochaine, un joueur d'une telle qualité c’est toujours un grand atout dans une équipe. C'est un profil qui va nous renforcer. C'est un super mec aussi. Après je pense qu’il mettra tout en oeuvre pour bien finir avec l’USAM et avoir un beau dernier derby dans ce camp-là.
Les émotions prendront-elles un peu le pas au moment du coup d'envoi ?
Au début du match, je ne sais pas. Lors de la préparation c’est sûr que ce sera un peu particulier mais encore une fois, on est bien obligés de se ranger sur le côté factuel de ce match, primordial pour l'avancée de notre équipe. Donc il va falloir mettre les émotions de côté pour l'emporter et ne pas se laisser submerger par le contexte.
Pour finir, est-ce que tu as un message pour un joueur usamiste ?
Je vais juste dire à Tom Poyet qu'il a une très belle coupe de cheveux et qu'il porte très bien la moustache !