TOUR DE FRANCE Nicolas Rainville : « Le Tour devant la Maison Carrée et les arènes, ça serait génial »
Trois ans après son dernier passage, le Tour de France est de retour à Nîmes. À cette occasion, Nicolas Rainville évoque son amour de la Grande Boucle, mais aussi les retombées pour la cité des Antonins mais aussi les difficultés à faire passer le peloton dans le centre de la ville.
OBJECTIF GARD : Que représente le Tour de France pour vous ?
Nicolas Rainville : Ça m’évoque l’enfance. J’avais les yeux qui brillaient quand j’entendais arriver la caravane du Tour de France. Il y avait des drapeaux et des bonbons, c’était le moment attendu de l’été.
Et sportivement ?
À l’âge adulte, je me suis pris de passion pour le Tour de France. L’aspect stratégique et l’intox, car ça joue au poker menteur, ça m’intéresse. Je eu la chance d’assister à cette course avec des directeurs-sportifs. Aujourd’hui, je ne loupe aucune étape. Je n’ai pas le temps de toujours les regarder en direct, alors le soir je visionne les résumés du jour.
« La situation géographique de Nîmes est idéale »
Le Tour de France est de retour à Nîmes trois ans après son dernier passage. Cela veut-il dire qu’il va y revenir régulièrement ?
Ça fait 20 ans que Jean-Paul Fournier est maire de Nîmes et dans cette période le Tour de France est venu à six reprises. La ville aime et le Tour et c’est réciproque. À mi-chemin entre les Alpes et les Pyrénées, la situation géographique de Nîmes est idéale et puis c’est un musée à ciel ouvert.
Comment fait-on pour devenir ville d’arrivée du Tour de France.
Christian Prudhomme est très proche de Jean-Paul Fournier (NDLR maire de Nîmes) et de Julien Plantier (premier adjoint). Ils ont tissé des liens très rapprochés et la procédure peut se déclencher avec des coups de téléphone et des rencontres.
Combien ça coûte ?
La ville verse à ASO (NDLR : Amaury Sport Organisation, qui organise le Tour de France), 156 000€ pour une arrivée.
« Sur les boulevards nîmois il y a un problème de largesse qui rend difficile le passage du peloton »
Quelles sont les retombées pour la ville ?
C’est une compétition qui est diffusée dans 180 pays. Le Tour de France fait rayonner Nîmes au-delà des frontières. J’ai rencontré des retraités au Pays-Bas qui viennent chaque année à Nîmes, parce qu’ils ont vu la ville lors de la diffusion du Tour de France. On peut penser que tous nos campings font le plein, et ça ramène de la consommation en ville.
Cette année, encore, l’arrivée de l’étape se déroulera sur le périphérique. Peut-on imaginer revoir, le peloton passer dans le centre de Nîmes ?
Le Tour devant la Maison Carrée et les arènes, ça serait génial. J'y ai déjà travaillé pour cette année, mais c’était très compliqué. Christian Prudhomme m’a dit « Il faut que je donne à manger aux sprinters », l’arrivée à Nîmes était conditionnée à un finish sur le périphérique, pour l’édition 2024. Sur les boulevards nîmois il y a un problème de largesse qui rend difficile le passage du peloton. Pour un sprint, le quai de la Fontaine est trop court et du côté des arènes c’est dangereux pour les coureurs.
En 2017, la Vuelta (NDLR : le Tour d’Espagne) s’était élancée avec un contre la montre dans le centre de Nîmes. Cela est-il envisageable avec le Tour de France ?
Je me souviens que le départ avait été donné de la Maison Carrée et ils avaient traversé les arènes de Nîmes. C’était extraordinaire et on y travaille pour les années futures.