NÎMES Exposition taurine : l’Alliance Anticorrida dénonce des "pressions" sur une enseignante
Depuis le 6 janvier et jusqu’au 17 janvier, la ville de Nîmes accueille l’Observatoire National des Cultures taurines à travers le "Musée itinérant des Tauromachies Universelles". Une exposition et un film intitulé « Tauromachies universelles » sont proposés aux spectateurs dans le hall du Carré d'Art. Mais l'initiative ne fait pas l'unanimité.
Les propos de Frédéric Pastor (adjoint à la tauromachie de la ville de Nîmes) dans notre article consacré à cette manifestation n’ont toujours pas été digérés par certains. L’homme se félicitait du succès de l’exposition et indiquait : « On a sondé un peu les établissements scolaires pour la diffusion du film et ils étaient enchantés et ont répondu très rapidement de manière positive. Une école entière viendra et d'autres classes seront aussi à Carré d'Art pour voir l'expo et le film, c'est une excellente chose ». Pas pour tout le monde manifestement…
Dans un mail adressé à la presse, Claire Starozinsky joint un courrier envoyé « aux différentes instances pédagogiques » et indique en préambule : « L'enseignante sur laquelle des pressions ont été réalisées sera entendue dans les jours qui viennent avec sa directrice par l'Inspecteur d'Académie sur cette incroyable exposition promotionnée par le sénateur-maire de Nîmes, l'eurodéputé Franck Proust et les professionnels de la tauromachie dans les écoles de Nîmes ! »
Dans son courrier, la présidente de l’Alliance Anticorrida poursuit : « L'enseignante qui m'a contactée a demandé si le contenu était adapté aux enfants, les images de l'exposition étant déjà très violentes. Elle a été qualifiée « d'anti-taurine obtuse qui refuse de connaître l'Histoire » par M Viard (président de l’Observatoire National des Cultures Taurines Auteur et réalisateur du film, NDLR), qui a fait pression sur sa directrice, affirmant qu'il était interdit de diffuser les photos qu'elle avait prises, qu'elle en serait « tenue pour responsable » etc. Or ces photos sont celles de l'exposition publique que les enfants des écoles sont conviés à voir... ». En fin de lettre, Claire Starozinsky demande à ce que les chefs d’établissement déclinent les invitations à cette exposition qui, rappelons-le, se tient jusqu’au 17 janvier à Carré d’Art.