INSOLITE Le "petit Fournier illustré" par le Professeur Bernié-Boissard
On était inquiet ! Depuis le mois d'août, Professeur Bernié-Boissard avait disparu de la circulation.
A cette époque, souvenez-vous, elle donnait un cours de géographie aux Républicains (relire ici) et, une dizaine de jours plus tard, un cours de droit constitutionnel (relire ici). On vient de comprendre les raisons de ce long silence : dans l'ombre, le Professeur travaillait activement à la préparation d'un abécédaire consacré aux 15 ans de mandat du sujet qui l'inspire le plus : Jean-Paul Fournier.
Cet abécédaire, s'il n'est pas parfait puisqu'il manque quelques lettres, a le mérite d'être dans l'ordre et accessible à tous. On ne sait pas encore s'il sera publié aux "éditions de l'opposition" mais l'ouvrage pourrait rencontrer un vif succès auprès de l'électorat socialiste Nîmois qui, c'est bien connu, sait se mobiliser dans les grandes occasions.
Voici les principaux extraits de l'abécédaire :
B comme Bêtisier
Imaginez une cité contemporaine où le Trambus ne passe pas par la gare Sncf, où un récent plan de circulation coupe la ville en deux, où un immense bus articulé a pris la place de navettes électriques qui desservaient un étroit écusson, où La Coupole, espace commercial au cœur du centre historique, est désertifié comme un supermarché de banlieue … Vous avez deviné ?
Notre avis : Oui, on a deviné grâce à l'indice "La Coupole" : c'est Nîmes !
D comme Dette
On s’habituerait presque à ce que Nîmes figure depuis la municipalité Bousquet au Top 10 des villes les plus endettées, avec 203 millions de dette. Alors que Carré d’Art devient « Carré d’Art Jean Bousquet », on rappellera que la municipalité de J. Bousquet et de ses adjoints JP. Fournier et F. Proust (1983-95), avait endetté la Ville pour … 45 ans ! Nous en payons encore les conséquences.
Notre avis : Si nos calculs sont bons, si la municipalité J. Bousquet a endetté la ville pour 45 ans, en partant de 1983, plus que 12 ans d'endettement ! Youpi !
O comme Opposition
Celle de gauche est fragmentée et divisée. JP. Fournier comme Y. Lachaud en bénéficient à la Ville comme à l’agglo. Jusqu’à ce que la gauche se ressaisisse, on n’ose pas dire s’unisse ?
Notre avis : Joli mea culpa
P comme Patrimoine
Drôle de billet d’entrée dans le club des villes reconnues au Patrimoine mondial de l’Unesco que le choix de la troïka JP. Fournier, F. Proust, Y. Lachaud : privatiser la gestion des monuments romains de la ville. Après un faux départ, qui lui a valu une condamnation par le Tribunal administratif et la Cour d’appel de Marseille, l’équipe de droite a livré d’un bloc Arènes, Maison Carrée et Tour Magne à la société Culturespaces. Alors qu’à la même époque, le Palais des Papes d’Avignon était géré, sur décision d’une municipalité UMP, par un EPCC (Etablissement public de coopération culturelle) … comme le Pont du Gard, sur décision d’un Conseil général de gauche. Cherchez l’erreur.
Notre avis : Oh c'est difficile là, on cherche...
Q comme Quartiers populaires
Sommes-nous dans une ville à deux vitesses ? Où l’essentiel des investissements (AEF, Feuchères…) a été réservé depuis 15 ans au centre-ville ? Où plus de 30 000 nîmois – Valdegour-Pissevin, Chemin-Bas-d’Avignon, Mas de Mingue, sont délaissés par les budgets municipaux ? Trois exemples parmi d’autres : les enfants des quartiers populaires sont les plus touchés par les tarifs élevés des activités périscolaires. D’ouest en est, les habitants de ces mêmes quartiers attendent depuis des années des transports publics performants, des bus le soir. Ils n’ont pas tous le même droit de siéger au sein des Conseils citoyens. Il faut pour cela être inscrit sur les listes électorales. A la différence d’Alès (municipalité de droite) où les Conseils citoyens sont ouverts à tous les habitants.
Notre avis : On a beau dire, il est quand même fort ce Max Roustan ! Cité en exemple par le Professeur Bernié-Boissard : bravo !
T comme TCSP
La ligne 1 du TCSP aura coûté 18 Millions d'euros le km, tout en ne desservant ni le CHU, ni la gare TGV, ni les principaux lycées, ni l'université … mais les zones commerciales. Sans compter le saccage des arbres et de la voirie des boulevards, ni l’interminable feuilleton juridique suscité par le « testudige » du sénateur-maire. Mais au fait, qui paie toutes ces bourdes ?
Notre avis : Trop facile : les Nîmois bien entendu.
V comme Vie démocratique
J.P. Fournier avait d’emblée annoncé la couleur : « La parole des habitants, ça sert à quoi ? ». Il y a un divorce pour incompatibilité d’humeur entre le sénateur-maire et la démocratie locale. Conseils municipaux menés à la hussarde, jamais retransmis à la population malgré les promesses. Aucune écoute des opposants au delà de ce qu’impose la loi. Dialogue à sens unique avec les associations, organisations syndicales, comités de quartier. Conflits tranchés par la justice en l’absence de négociations. Et pendant ce temps-là, comme dit la chanson, le Musée de la Romanité absorbe 6 fois plus de crédits qu’une voirie déshonorante, pompant au passage 1,3 millions sur le budget 2016 de l’aide sociale.
Notre avis : En même temps, sans prendre sa défense, si dès le début Fournier avait annoncé la couleur : il ne fait qu'appliquer ce qu'il dit...