LES RÉPUBLICAINS Richard Tibérino (LR) : "Nicolas Sarkozy est le seul à pouvoir redresser la France"
À peine avait-il terminé La France pour la Vie, que le secrétaire départemental adjoint Les Républicains du Gard doit dévorer un nouvel ouvrage : Tout pour la France. Dans cet opus à paraître demain (Plon), Nicolas Sarkozy annonce sa candidature pour la Primaire Les Républicains (20 et 27 novembre) et y dévoile ses premières propositions.
Objectifgard : Nicolas Sarkozy a créé la surprise en annonçant sa candidature dans un livre… Comment réagissez-vous ?
Richard Tibérino : Le livre, c'était une surprise pour moi, mais pas sa candidature ! D'ailleurs, cela me rappelle Jean-Paul Fournier... Il avait fait à peu près la même chose en 2000, en écrivant dans le plus grand secret un livre avant les Municipales. La candidature de Nicolas Sarkozy était une véritable attente pour moi. Aujourd'hui, c'est le seul à pouvoir redresser la France. C'est un vrai chef avec de la niaque, ce qui manque à François Hollande...
La stratégie électorale de l'ancien président semble se profiler à droite toute. Qu'en pensez-vous ?
Ce n'est pas une question de stratégie. Nicolas Sarkozy répond aux attentes des Français*. Ces derniers demandent plus de sécurité, que l'état accroisse ses moyens pour lutter contre le terrorisme, l'immigration et l'emploi. L'une de ses propositions me séduit particulièrement : sans remettre en cause le droit du sol, Nicolas Sarkozy propose de conditionner l'accès à la nationalité française d'un individu, dont les parents sont immigrés, à son casier judiciaire ou à la condition de ses parents.
Cette mesure ne risque-t-elle pas de diviser au lieu de rassembler les Français ?
Nous avons des problèmes avec des personnes issues de l'immigration qui jettent le discrédit sur toute une communauté. Oui, nous devons nous rassembler mais nous devons aussi être fermes. J'ose espérer que les immigrés, honnêtes, que nous avons en France, comprendront cette mesure.
Enfin, la France est l'un des rares pays à voir un ancien président de la République se représenter… Dans la plupart des Etats, les perdants se retirent de la vie politique. N'est-ce pas le signe d'une démocratie malade ?
En 2012, si Nicolas Sarkozy avait eu cinq jours supplémentaires pour faire campagne, je suis persuadé qu'il aurait gagné ! On ne peut empêcher personne d'être candidat. Si les Français n'en veulent pas, ils ne voteront pas pour lui.
Propos recueillis par Coralie Mollaret
*Selon un sondage Ifop (repris aujourd'hui par Libération) : avant le 13 novembre, le chômage était cité par 35% des Français comme étant une priorité, contre 18% pour la sécurité. En juillet, les priorités se sont renversées : 58% citent la sécurité, 17% le chômage.