Publié il y a 1 jour - Mise à jour le 30.03.2025 - La rédaction - 9 min  - vu 2903 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Nous sommes le dimanche 30 mars 2025. Il est 12 heures. Place aux indiscrétions politiques et économiques de la semaine…

L’horizon de Julien Plantier. Ces derniers jours, Julien Plantier, l’ex-premier adjoint de Jean-Paul Fournier, a été traîné dans la boue sur la place publique. Depuis mardi soir et le conseil municipal extraordinaire de la ville de Nîmes, il est libre. Et il a l’embarras du choix. Ou le choix de l’embarras. C’est au choix. Première option et pas des moindres : rejoindre Franck Proust, qui vient de le remplacer au poste de premier adjoint. Homme fort de Jean-Paul Fournier et candidat favori des prochaines municipales, il est l’atout maître de Julien Plantier qui nourrit encore l’espoir de se rabibocher avec lui. Son entourage va tenter le tout pour le tout dans les prochains jours en proposant aux deux hommes une rencontre au sommet pour jouer carte sur table, yeux dans les yeux. Si cela ne fonctionne pas, le presque quadragénaire pourra alors taper à la porte de Valérie Rouverand, la présidente de Renaissance, qui devrait incarner l’une des seules voix féminines des municipales à Nîmes. Avec un programme de rupture par rapport à la Droite locale et progressiste de Gauche. Mais surtout avec le soutien du parti présidentiel… Aujourd’hui repoussoir, demain, dans un contexte international dégradé, Macron pourrait devenir un propulseur. Mais Valérie Rouverand acceptera-t-elle d’être la dernière roue du carrosse de Julien Plantier ? Elle est en tout cas favorable à un partage du pouvoir. Mais avec qui ? L’ex-protégé de Fournier peut se rassurer. Il n’aura pas encore épuisé toutes ses cartes. Il lui restera un dernier atout entre ses mains. Il pourrait en effet, contre toute attente, choisir un certain… Yvan Lachaud. Eh oui, il est encore là ! Ce dernier, revanchard après sa déconvenue de 2020, n’a pas dit son dernier mot. Référent Horizons, il a toute la confiance d’Édouard Philippe. L’ancien Premier ministre, maire du Havre, prédestiné au fauteuil de l’Élysée, aurait même poussé le Centriste à se lancer rapidement dans la bataille municipale. Mais Yvan Lachaud, malin comme un singe, a une autre idée en tête. D’autant, qu’il se trouve à présent de nombreux points communs avec le répudié de la rue Dorée. Et si Julien Plantier décrochait la timbale : l’étiquette Horizons ! C’est loin d’être fait. Mais certains y travaillent. Il est évident que cette opportunité serait considérable pour le jeune candidat nîmois. Aujourd’hui, il n’a ni parti, ni militant. Pour aller au combat, il va lui falloir une petite armée mexicaine. Et que l’on aime ou pas l’homme politique, tout le monde reconnaît qu’Yvan Lachaud est une machine de guerre lors des campagnes électorales… Ces différents scénarios sont encore couchés sur des feuilles de papier. Mais avant l’été, ils devraient éclore. Et l’un des schémas pourrait bien se produire en septembre prochain pour le début de la campagne électorale. Pour les Nîmois, on ne peut pas dire que ce serait un bouleversement incroyable. En réalité, il s’agit tout simplement des générations Fournier/Lachaud qui quittent le nid… 

De la friture entre Verdier et Chapon. Un déjeuner à haute tension s’est déroulé cette semaine entre le maire d’Uzès, Jean-Luc Chapon, et le président de la Communauté de communes du Pays d’Uzès, Fabrice Verdier. L’objet des discussions entre les mets : les rumeurs qui circulent dans la cité du Duché. Jean-Luc Chapon dirait partout « qu’il ne veut pas d’un Insoumis à la mairie pour lui succéder. » C’est mal connaître Fabrice Verdier, social-démocrate, qui a toujours refusé une association avec LFI, y compris avec le Nouveau Front populaire l’été dernier. « Cette rumeur est montée de toutes pièces par certains qui refusent de voir Chapon quitter le pouvoir », explique un proche du maire. « Entre les deux hommes, il n’y a pas de coup tordu à l’horizon, ni de trahison… » En effet, Verdier et Chapon ont quitté la table bras dessus, bras dessous. Jusqu’au prochain épisode ? « Chapon n’a aucun intérêt à se fâcher avec Verdier et à le retrouver face à lui en mars prochain. D’autant que le socialiste a une très belle image dans la ville. Il est loyal, fidèle et très apprécié du monde économique… » Et puis Fabrice Verdier le sait : un chapon ça se déguste à Noël, pas en mars. 

À la gloire de Proust ? Mercredi 26 et jeudi 27 mars se tenait le traditionnel Banquet des aînés au Parc expo de Nîmes. Un rendez-vous incontournable pour les seniors nîmois. Ils étaient encore plus de 3 000 à y participer. C’était aussi un moment très important pour le maire de Nîmes qui a annoncé à l’assistance sa volonté de passer le flambeau à Franck Proust, son premier adjoint et président de Nîmes métropole, l’an prochain. « Le premier jour, les gens ont été surpris par le discours offensif du maire. On a même entendu quelques sifflets. Le deuxième jour, Proust a été chaleureusement applaudi », explique un élu présent. « On peut s’interroger sur l’utilisation des deniers municipaux à la gloire de Proust. Tout cela interroge », balance-t-on dans le camp de Julien Plantier. 

Plantier s’invite au Banquet. On ne se rend pas compte, nous simples citoyens, le cirque qui se trame en coulisses d’un tel banquet. D’abord, quelques jours avant l’évènement, le cabinet du maire a pris soin d’envoyer un courriel au groupe Nîmes avenir, la nouvelle force politique de Julien Plantier, pour les remercier de ne pas se rendre au Parc des expositions. « Julien Plantier n’en a pas tenu compte, considérant qu’il s’agissait d’un évènement de la Ville ouvert à tous les élus », raconte l’un de ses proches. « Sur place, l’ancien premier adjoint a fait le tour des tables comme il le faisait auparavant avec le maire. Certains habitants lui ont fait des remarques sur sa trahison. Mais d'autres ont loué son courage et l’ont incité à poursuivre… » Une personne a tout de même été chagrinée par l'attitude de l'ancien premier adjoint : le maire de Nîmes. « Il a espéré que Julien Plantier et Sophie Roulle viennent au moins le saluer. Ils sont passés devant lui en l'ignorant totalement. C'est honteux » explique un élu aux côtés du maire.

Christophe Rivenq en manque d’assurance ? Officiellement maire depuis le 15 mars dernier, Christophe Rivenq n’a, semble-t-il, pas encore fait l’unanimité au sein de sa propre majorité. Selon nos sources, un élu de la droite alésienne aurait menacé de démissionner et fait pression sur le nouveau chef de l’hôtel de ville. Pression exercée grâce aux nombreux contrats d’assurance qu’il aurait, à titre privé, signés avec la municipalité. Cet élu pourrait bien être Laurent Ricome, directeur de l’assurance AXA d’Alès, conseiller municipal, et depuis peu meneur du mouvement AGIR pour Alès et son Agglo. Celui qui a donné pouvoir à Chistophe Rivenq lors des derniers conseils municipal et communautaire, chercherait ainsi à être promu adjoint sur la liste des municipales 2026. Un contrat loin d'être garanti.

Rouverand s’inspire de Michaël Delafosse ? « Monsieur 4%, c’est comme cela qu’on appelait le maire de Montpellier. Il a fini par être élu », glisse souvent à notre oreille certains challengers inquiets de ne pas passer le mur du son médiatique. Valérie Rouverand, la candidate du Président Macron, veut plutôt s’inspirer des idées de Michaël Delafosse. Par exemple sur la question des transports. Jusque-là un tabou, la gratuité des bus n’est plus un problème. « Il faut de la cohérence dans notre programme. Si on veut lutter contre le réchauffement climatique dans la ville la plus chaude de France, il va falloir convaincre une partie des Nîmois de ne plus prendre leur voiture. L’option des bus gratuits est intéressante », dévoile l’entourage de la Macroniste. « Mais cela va dans un ensemble, comme de vraies pistes cyclables. » Et comment financer tout cela ? « Il y a déjà une pression fiscale forte à Nîmes. Pas question d’augmenter les impôts. » On fait comment alors ?

Consultation tous azimuts. La Gauche a lancé une opération de consultation grandeur nature avec des réunions régulières dans la ville à la rencontre des habitants. Du côté de Julien Plantier, il s’agit davantage de répondre aux interrogations des habitants sur les réseaux sociaux, à ce stade. Pour Valérie Rouverand, c’est une enquête en ligne qui a été lancée. Selon nos informations, environ 150 personnes ont répondu aux questions. « Nous ne sommes qu’au début de notre parcours. Les Nîmois ne sont pas encore entrés dans la campagne », rassure Valérie Rouverand. Les prochaines semaines seront utiles avec des visites dans les quartiers pour comprendre les attentes des territoires nîmois. « Chaque quartier n’a pas les mêmes besoins et les mêmes aspirations. » Trois thématiques centrales seront défendues par la Nîmoise auprès des habitants : la sécurité, le développement durable et la qualité de vie.

Lachaud l’Insoumis ? Mardi soir, à l’occasion du conseil municipal extraordinaire au cours duquel Jean-Paul Fournier a retiré les délégations des élus pro-Plantier récalcitrants, une passe d’arme n’a échappé à personne entre les deux ennemis de toujours : le maire et Yvan Lachaud. C’est ce dernier qui a pris la parole en premier pour dénoncer les agissements de la majorité municipale. Mais le Centriste est allé bien plus loin, parlant de mensonge et d’usurpation d’identité « inacceptables et profondément condamnables. » Le maire lui a répondu en le traitant de menteur à plusieurs reprises. Mais de quoi parlait Yvan Lachaud ? « Pour répondre à une interview me concernant, qu’avait publiée Objectif Gard, le maire a fait parler un certain nombre de ses élus et transmis les réponses à la presse, sans pour autant que tous les intéressés en soient informés. L’un d’entre eux, Nicolas Rainville, adjoint aux Sports, a voulu rétablir la vérité : on lui a retiré ses délégations ! » C’est cet épisode qui a déclenché une réaction en chaîne et la fin de vie politique de Julien Plantier et de ses amis aux côtés de Jean-Paul Fournier. « Je veux d’ailleurs dire à ces élus qui n’ont pas accepté les pressions et qui ont souhaité garder leur liberté, que cette démarche les honore et les grandit. On n’a pas, dans la vie, à rester soumis, et ce, à n’importe quel prix », adresse Yvan Lachaud à ses potentiels nouveaux amis… On ne sait pas s’il a fini en lançant un : « La République, c’est moi ! » 

Pouvoir illimité. En octobre 2020, Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, est réélu à l'unanimité président du Conseil de surveillance du centre hospitalier universitaire (CHU) de Nîmes. Et ce pour les six années à venir. Aujourd’hui, le contexte a changé. Le maire de Nîmes termine son mandat et a déjà confié la majorité des pouvoirs à son dauphin, Franck Proust. Ira-t-il jusqu’à lui confier les clés de l’hôpital de Nîmes ? « Ce serait une aubaine pour le candidat soutenu par Fournier. Le CHU, ce sont 7 000 agents, l’accès à tous les médecins. Mais surtout la visibilité du pilotage des projets structurants du monde hospitalier nîmois », avance un proche du maire. Mais Jean-Paul Fournier va-t-il démissionner de cette présidence ? « Certainement pas, mais il va faire en sorte que Franck Proust soit le vice-président pour le représenter désormais… » La politique, c’est aussi une histoire de pas grand-chose qui peut tout changer…

Je t’aime, moi non plus. Deux fidèles de Julien Plantier adoptent une position diamétralement opposée. Reçus tous les deux par Franck Proust cette semaine, Rachid Benmahrouz et Teddy Maurel vont s’affronter les douze prochains mois alors qu’ils étaient très proches. Le premier a décidé de démissionner prochainement de son poste de collaborateur du groupe de la majorité pour rejoindre Nîmes avenir, le groupe présidé par Julien Plantier.  Teddy Maurel, de son côté, ne veut plus travailler aux côtés de l’ex-premier adjoint. « Il n’a pas été d’un grand soutien au moment où Teddy Maurel s’est fait virer pour l’avoir défendu contre vents et marées. Pendant plusieurs mois, il s’est retrouvé sans ressource et sans emploi alors qu’il était chef de cabinet de Jean-Paul Fournier. Il ne lui pardonnera pas », explique un adjoint au maire. « Il faut être clair : Julien Plantier n’a pas assez de considération pour les gens. Encore une fois, ça n’enlève rien à ses qualités qui sont par ailleurs réelles. Mais ce n’est pas un leader. » Teddy Maurel devrait, selon nos informations, prendre la place de Rachid Benmahrouz et devenir le collaborateur de groupe de la majorité municipale… 

L’envol de Félix Meysen. Par un décret récent du président de la République, sur proposition du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur, l’ancien collaborateur de Françoise Dumas, Félix Meysen, devient secrétaire général adjoint de la préfecture du Val-d'Oise pour les deux prochaines années… « Je suis si fière de lui », commente à Objectif Gard, l’ex-députée du Gard, présidente de la commission de réparation des préjudices subis par les harkis. Félix Meysen n’a pas perdu de temps. Conseiller parlementaire en 2022 du ministre Marc Fesneau, il a ensuite rejoint le ministère du Travail avec Olivier Dussopt. Avant de conseiller la délégation interministérielle aux Jeux Olympiques et Paralympiques (DIJOP). Depuis 2024, il était devenu chef de cabinet des ministres des Sports successifs. 

Le préfet sur Netflix. Depuis quelques jours, la plateforme Netflix a mis en ligne un nouveau documentaire intitulé « De rockstar à tueur : le cas Cantat ». En 2003, personne n’a oublié ce terrible fait divers, le chanteur Bertrand Cantat tuait sa compagne, l'actrice Marie Trintignant. Ce documentaire revient en trois épisodes sur cette affaire. Certains dans le Gard seront surpris de découvrir le préfet du Gard parmi les témoins du documentaire. Jérôme Bonet a eu un parcours significatif dans l'investigation. À l'époque, à la police judiciaire parisienne, c’est lui que l’on envoie à Vilnius (Lithuanie), avec la célèbre juge Nathalie Turquey, pour enquêter sur le meurtre de Marie Trintignant. Jérôme Bonet va assister au sein du parquet lituanien aux auditions du chanteur de rock comme on peut le découvrir dans deux des épisodes de cette série documentaire avec des images d’archive de plus de 20 ans…

100 000. C’est le nombre de billets vendus à ce stade dans le cadre du Festival de Nîmes. « C’est une belle prouesse alors que nous sommes encore en mars », se félicite une source à la Ville. De nombreux concerts font le plein, certains sont même déjà complets comme Gims le 22 juillet. Ou le spectacle d’Artus le 18 juillet. Quels sont donc les concerts qui peinent à remplir ? « Marvel Infinity Saga ou Michel Polnareff, mais il reste encore du temps… » Il faut dire que le spectacle Marvel est destiné à un public averti et Michel Polnareff était déjà dans les arènes il y a deux ans à peine…

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