Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 01.12.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 260 fois

NÎMES L'histoire qui rend chèvre la mairie

(Photo Anthony Maurin).

La chambre d'agriculture du Gard a décidé de saisir la justice administrative. Elle ne veut pas payer une facture de près de 6 000 euros à la ville de Nîmes. La commune estime elle que des dégradations inadmissibles ont été commises par de dangereux et indociles prédateurs  : des chèvres et des ânes! Pour récupérer son argent, la ville a même envoyé un huissier bêlé à la porte de la Chambre d'agriculture qui ne courbe pas l'échine. Une histoire cocasse à la Pagnol qui irrite la ville de Nîmes et qui va faire pleurer... de rire.

Mais surtout gardons notre sérieux et analysons le terrible conflit qui agite le landerneau politico agricole. Chaque printemps les Journées Méditerranéennes des Saveurs sont organisées sur l'Avenue Feuchères ou l'Esplanade. La chambre d'agriculture et l'agglomération de Nîmes organisent cet évènement qui permet aux citadins de déambuler dans une ferme géante et d'acheter des produits locaux. Mais qui dit ferme, dit animaux bien sûr et c'est là ou les hennissements se font entendre... Des chèvres, des chevaux, des vaches, des ânes qui n'hésitent pas à grignoter les écorces des platanes. Pire les bouseux de la campagne, osent même et oui faire des déjections non loin des arènes. Les belles verdures de l'avenue Feuchères sont méconnaissables quand le troupeau a séjourné tout un week-end sur place... C'est en tout cas l'avis de la ville qui n'a pas hésité à réclamer il y a quelques semaines le paiement des frais de nettoyage et les dégradations à la Chambre d'Agriculture.

Après avoir refusé de payer la facture à l'huissier de justice mandaté par la ville de Nîmes, les responsables de la Chambre d'agriculture ont déposé selon nos renseignements, une requête au tribunal administratif. Une affaire prise très au sérieux qui risque bien de faire pouffer de rire lorsqu'elle viendra à la barre de la juridiction. A moins que d'ici là les chèvres aient décidé de se constituer parties civiles. Car à bien y réfléchir, les animaux sont les véritables victimes des festivités. Tout un week-end à supporter la chaleur, la pollution, une nourriture pauvre, à subir les assauts des citadins qui veulent à tout prix les toucher.

Boris De la Cruz

Boris De la Cruz

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