GARD Une grève intersyndicale pour défendre les secteurs sociaux et médico-sociaux

Une grève intersyndicale aura lieu le 1er avril dans le Gard.
- R.F.Le 1er avril 2025, le Gard sera le théâtre d'une grève intersyndicale massive, mobilisant les professionnels des secteurs sociaux et médico-sociaux.
C'est un appel à la grève qui est lancé par une large coalition syndicale (CFDT, CGT, FO, SUD, CFE-CGC). Elle fait suite à une série de constats alarmants concernant la dégradation des conditions de travail et la précarisation des métiers. Deux rassemblements sont prévus le 1er avril : à 10h30 devant la mairie d'Alès et à 13h devant la préfecture de Nîmes, mais des piquets de grève se tiendront dans tout le département. Les syndicats espèrent une mobilisation forte et unitaire pour faire entendre leurs revendications et défendre les métiers et les valeurs des secteurs sociaux et médico-sociaux du privé.
Une situation sociale alarmante
Les documents fournis par les syndicats dressent un tableau sombre de la situation. L'austérité budgétaire, avec des coupes drastiques dans les financements, a des conséquences directes sur les établissements et les services. La fermeture de 63 places d'hébergement d'urgence pour demandeurs d'asile (HUDA) dans le département est un exemple des difficultés rencontrées par les associations locales, qui doivent supprimer des services et des postes.
Une réforme menaçante pour les établissements
La réforme SERAFIN-PH, qui vise à uniformiser le calcul des prestations, suscite également de vives inquiétudes. Les syndicats dénoncent une charge de travail accrue pour les équipes, des difficultés opérationnelles avec les prestataires extérieurs et une prise en compte insuffisante des réalités du terrain. Ils s'alarment également de la non-adéquation des financements aux besoins réels des établissements, craignant que certains ne deviennent "perdants".

La CGT dénonce avec virulence le projet de l'organisation patronale AXESS (Confédération des employeurs du secteur sanitaire, social et médico-social privé non lucratif), qui propose une refonte de la Branche Associative Sanitaire, Sociale et Médico-sociale (BASS). Ce projet est perçu comme une "destruction massive des garanties collectives et des conditions de travail", avec notamment un retour à la semaine de 48 heures et une individualisation des salaires.
Des revendications claires et un appel à la mobilisation
Face à cette situation, les syndicats appellent à une mobilisation massive le 1er avril 2025. Ils revendiquent le refus de la CCUE (Convention Collective Unique Étendue) proposée par AXESS, le versement inconditionnel de la prime Ségur pour tous (241 € brut, 183 € net), des moyens financiers pour les secteurs sociaux et médico-sociaux, le financement des établissements à hauteur des besoins, des recrutements massifs, une hausse significative des salaires, la reconnaissance de la pénibilité et une politique humaine et non-marchande, "On veut une amélioration des conditions de travail pas une dégradation", déclare les représentants du personnel CGT.

La grève du 1er avril s'inscrit dans une semaine de lutte et de mobilisation du secteur social médico-social, du 31 mars au 4 avril. Les syndicats appellent les professionnels à se mobiliser pour exiger des moyens à la hauteur des enjeux et pour défendre les 59 ans de garanties collectives de la CCNT du 15 mars 1966. " On a choisi de faire grève le 1er avril car c'est durant cette semaine que France Travail organise une semaine "Job dating" dans le secteur du médico-social. On a trouvé que c'était une belle ironie et hypocrisie, puisqu'avant de faire des jobs dating, qu'on rende les métiers attractifs, qu'on redonne du sens à ce travail et donner du moyen pour accompagner les gens correctement, des congés et des salaires à peu près corrects et les jeunes viendront naturellement bosser car ce sont des métiers qui ont du sens", confie Nicolas, responsable d'équipe éducative et représentant du personnel CGT du pole social de la Croix-Rouge du Gard.
L'avenir des ESMS en jeu
Les syndicats alertent sur les conséquences de la réforme SERAFIN-PH et du projet d'AXESS pour l'avenir des établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS) et pour les personnes qu'ils accompagnent. Ils appellent à rester mobilisés pour défendre les métiers et les valeurs de ces secteurs essentiels. "Si on fait ça de manière intersyndicale, c'est car on n'a pas de possibilité de se battre individuellement. L'intersyndicale, c'est notre seul moyen pour résister", témoigne Vincent, psychologue clinicien et co-secrétaire sud Santé Sociaux Gard Lozère.
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