Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 12.07.2017 - tony-duret - 2 min  - vu 782 fois

ALÈS Mission Locale Jeunes : des salariés veulent la tête de Pierre Martin

Au premier plan, Pierre Martin, président de la mission locale. Photo d'archive EL/OG

Le torchon brûle à la Mission Locale Jeunes (MLJ) d'Alès. Il y a quelques jours, des salariés ont envoyé un courrier à la direction pour dénoncer les conditions de travail et demander la démission du président Pierre Martin.

A posteriori, la scène est cocasse. Dans la soirée du jeudi 6 juillet, Pierre Martin monte sur la scène de l'École des Mines à l'occasion de la présentation du nouveau dispositif de parrainage citoyen sur l'arrondissement d'Alès. Devant le préfet du Gard Didier Lauga, le sous-préfet Olivier Delcayrou, le président de la Mission Locale Jeunes d'Alès évoque les actions de son établissement :"On accompagne les jeunes de 16 à 25 ans sortis du système scolaire", commence-t-il avant de revenir au thème du jour, le parrainage. Ce soir-là, les différents intervenants parlent de "fierté" ou de "bien-être" au travail. Le préfet souhaite même que l'on prenne désormais en considération "tous les aspects de la vie d'une personne". Bref, tous les protagonistes sont plein de bonnes intentions...

L'inspection du travail saisie

Seulement, quelques jours plus tôt, Pierre Martin a reçu à la Mission Locale une lettre signée "Les salariés". Un courrier qui, s'il dit vrai, va à l'encontre de tous les beaux principes émis lors de la soirée à l'École des Mines. Il semblerait que les conditions de travail à la MLJ d'Alès soient loin d'être idéales, que les arrêts maladie soient fréquents, que les salariés travaillent sous pression. L'ensemble contraint donc les malheureux employés à demander la démission de leur président. Dans la foulée, l'inspection du travail est saisie et débarque dans les locaux de la Mission Locale à l'Atome. Pas du meilleur effet pour l'un des acteurs clés de l'emploi à Alès.

Drôle d'ambiance...

Forcément, à la MLJ, le courrier a fait l'effet d'une bombe et le passage de l'inspection du travail a laissé des traces. Dans les couloirs, on se regarde en chiens de faïence puisque personne ne sait qui a écrit cette fameuse lettre. La directrice adjointe, Marylin Niel, nuance :"Il y a 38 salariés à la Mission Locale et j'en fais partie. Ce courrier est signé 'Les salariés' et pourtant on ne me l'a jamais fait lire". Si l'on ne sait ni qui, ni combien de personnes se cachent derrière "Les salariés", elles ont réussi leur coup au moins en partie puisque leur courrier n'est pas resté lettre morte.

Pierre Martin :"C'est plus politique que social"

Joint par téléphone, Pierre Martin dénonce la méthode :"Le chantage et cette façon de faire, par un courrier anonyme, je ne l'entends pas. Ce courrier, ce truc, est diffamant, ça va au-delà du malaise, c'est des attaques personnelles. Quand il y a un problème, on voit les personnes directement. Les salariés ont été reçus individuellement et aucun n'a dit être signataire de ce courrier". Malgré tout, le président de la Mission Locale dit tenir compte de la lettre :"Je pense que c'est plus politique que social mais on en a pris acte. C'est pas gravissime, on va travailler pour améliorer les choses".

Tony Duret

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