SALINDRES « Si les industries tombent, les services publics suivront » : la CGT se mobilise devant l'usine Solvay
Ce mardi 12 décembre, plus de 200 personnes, selon les autorités, se sont réunies symboliquement devant l’usine de Salindres. À l’appel de l’Union départementale CGT du Gard, dirigée par sa nouvelle secrétaire, Marie Dufresne, ce rassemblement visait à défendre l’industrie et les services publics.
Ils étaient venus des quatre coins du département pour défendre une cause commune : l’industrie et les services publics, piliers essentiels de l’économie locale et de la vie quotidienne. Ce mardi, plus de 200 personnes ont répondu à l’appel de l’Union départementale CGT du Gard et se sont rassemblées à Salindres. Parmi elles, des représentants de la CGT Source Perrier, de l’usine Haribo, des agents des Finances publiques, des soignants du Centre hospitalier d’Alès, ainsi que des salariés des sites industriels de Marcoule et Sanofi Chimie Aramon. Malgré cette diversité, le nombre de participants n’a pas permis de constituer le cortège initialement prévu.
Sur le camion de la CGT, Marie Dufresne, secrétaire de l’Union départementale, a pris la parole pour dénoncer l’abandon progressif de l’industrie et appeler à des actions concrètes. Elle a été suivie par Martine Sagit, secrétaire de l’Union locale CGT d’Alès, qui a souligné les sacrifices personnels qu’impliquent ces luttes et précisément celle des salariés de Solvay : « La vie de famille est mise à rude épreuve dans ce combat, et son soutien est primordial. Mais ce combat n'est pas seulement celui de 68 hommes et femmes, c'est aussi celui de 68 familles. Il n'y a pas de sortie de conflit parfaite, il y a ce que vous, vous aurez décidé, conclu et qui vous convient. »
Jean-Louis Perrin, coordinateur de la CGT Sanofi, a quant à lui fustigé le désengagement des grandes entreprises et le coût environnemental laissé à la collectivité : « Quelle entreprise va vouloir reprendre ce site hyper pollué ? Solvay se casse et laisse la pollution. Mais c'est la communauté qui va devoir gérer ça, c'est nous qui allons payer, de nos impôts, pour gérer cette problématique. Et ça, c'est dégueulasse. On le sait, tous les élus locaux se battent, mais il n'y a que eux qui se battent. Au niveau national, ce n'est pas ça. » Ses propos ont été vivement applaudis par les syndiqués présents, rappelant que les salariés de Solvay attendent toujours des garanties à quelques mois de la fermeture annoncée de leur site.
Une mobilisation nationale
Le rassemblement s’inscrivait dans un mouvement national, avec 132 manifestations similaires organisées partout en France. À Salindres, les intervenants ont dénoncé une logique économique qui fragilise aussi bien les salariés que les services publics. « C’est une chaîne : si les industries tombent, nos écoles, nos hôpitaux et nos services de proximité suivront », a confié un représentant CGT gardois. Malgré les difficultés, les syndicats ont promis de poursuivre leur combat pour défendre l’emploi, la souveraineté industrielle et, par extension, l’équilibre des territoires.