Dédié aux arts numériques, il propose deux expositions jouables autour du thème captivant du cabinet de curiosités avec pour accroche, « Jeu vidéo et création numérique comme objets de curiosité » !

Les expositions

Dans le hall du Carré d’art, l’exposition met en avant une sélection de 13 jeux choisis par les bibliothécaires, mises en image par Loqmane Bahri. Artiste pluridisciplinaire évoluant aussi bien dans le monde du cinéma d’animation que dans celui de la scénographie, Loqmane Bahri profite de chaque projet pour expérimenter de nouveaux moyens d’affirmer son style et surprendre le public.

Influencé par l’art de la marionnette, le manga ou encore le jeu vidéo, ce jeune directeur artistique, fondateur de l’association Abîmes Productions, est basé à Nîmes depuis plus de quinze ans où il multiplie les projets.

À travers eux, il marie avec talent art traditionnel et nouvelles technologies, toujours dans le but de produire émotions et réflexions sur des sujets divers allant de la nature au rapport à l’autre. C’est tout un univers baroque rappelant Tim Burton et Yoshitaka Amano que Loqmane Bahri nous donne à découvrir.

Les curiosités faites main mettent quant à elles en lumière des jeux qui s’inspirent de la création artisanale. Ces œuvres intègrent des éléments non numériques, tels que le papier, le stylo ou le bois, comme fondement de leur esthétique et de leur récit. Cette approche reflète une tendance croissante à réintroduire des matériaux physiques dans l’univers du jeu vidéo, en rupture avec l’omniprésence du numérique.

Les curiosités poétiques regroupent des jeux qui font un pas de côté dans ce que le jeu offre comme expérience d’évasion et d’émerveillement. Ici, le jeu devient un support narratif où l’histoire et le propos prennent le dessus sur la mécanique de jeu, invitant le joueur à contempler des paysages, à s’immerger dans une réflexion poétique ou à se laisser emporter par des rêveries contemplatives.

Les curiosités des mondes anciens, actuels et dystopiques sont des univers qui éveillent une curiosité profonde chez les créateurs de jeux vidéo mais aussi chez les joueurs : chaque paysage, chaque architecture, chaque langue étrange, incite à interroger ce que nous connaissons et ce qui nous échappe, entre un passé idéalisé et un futur un peu plus sombre.

Au cœur de la niche centrale de l’exposition du hall de Carré d’art il y a une curiosité historique qu’il faut découvrir dans ce cabinet de curiosités. L’association toulousaine Silicium collectionne les jeux vidéo et les anciennes consoles avec un fort ancrage dans l’histoire de l’informatique. Elle prête une dizaine de consoles ayant marqué l’histoire du jeu vidéo.

Le patrimoine de la bibliothèque

Le NOGA fait une place aux livres anciens conservés dans le fonds de la bibliothèque qui viendront donner un contrepoint à cette sélection de jeux vidéo : livres d’auteurs et d’illustrateurs de science-fiction qui ont posé un imaginaire largement repris dans le monde des jeux vidéo, livres curieux seront intégrés dans cette réunion d’objets hétéroclites.

La deuxième exposition jouable se déroulera dans la galerie de l’Atrium avec un collectif d’artistes invité : l’association « Random Bazar. » Ce collectif est composé d’artistes numériques et de joueurs qui s’attachent à développer des interfaces de jeux dites « alternatives ».

Ce sont des jeux qui laissent une grande part aux jeux vidéo artisanaux. En s’éloignant des classiques manettes/souris/claviers, ces contrôleurs alternatifs repoussent les limites ludiques du jeu vidéo pour le plaisir de toutes et tous. Certaines de ces interfaces permettent même de concevoir ses propres jeux, comme avec Papertronic, un jeu où la création manuelle se mêle à l’innovation technologique.

Zéphyr Placide est une plasticienne française d’origine haïtienne qui vit et travaille à Garons. Artiste protéiforme, elle questionne son identité et la matérialité contemporaine. Ses collaborations transdisciplinaires, avec le monde de la photo, des arts graphiques, de la musique, du corps en mouvement peuvent inclure furtivement le numérique et notamment le video-mapping pour interroger les archives et notre mémoire collective.

Elle utilise des matériaux hétéroclites, créant des œuvres où se côtoient l’artifice, le sacré, les matières et les couleurs. Certaines de ses toiles ou de ses masques sont clairement influencés par la pop culture, comme cette série de portraits ou ses guerrières réalisées entre 2015 et 2019 qui sont exposés et qui semblent pour certains sortir tout droit d’un jeu vidéo. Cette expo se voit dans le cadre de celle du cabinet de curiosité mais prend place dans la galerie de l’Atrium.

Les 19 et 26 décembre à 15h30 dans le Hall d’accueil, jeux de société ! Trois seront disponibles et il y en aura pour tous les goûts.

Avec Turing Machine, un jeu de déduction innovant qui simule le fonctionnement d’une machine algorithmique, les joueurs doivent résoudre des énigmes complexes en posant des questions à cette « machine » virtuelle et en utilisant des réponses logiques pour déduire la solution. Ce jeu met à l’épreuve les capacités d’analyse et de raisonnement des joueurs, et son concept unique serait une fantastique addition au festival. Il incarne parfaitement l’esprit de curiosité et d’exploration intellectuelle que nous souhaitons promouvoir.

Ubongo est un jeu de puzzle rapide où les joueurs doivent compléter des formes en plaçant des tuiles de manière optimale. Ce jeu de réflexion spatiale, qui mélange vitesse et stratégie, est non seulement accessible à tous les âges, mais aussi extrêmement addictif. Ubongo apporte une dynamique de jeu énergique et interactive au festival, permettant aux participants de s’immerger dans des défis visuels stimulants.

Enfin, Cryptid est un jeu de déduction où les joueurs incarnent des chercheurs tentant de localiser une créature mythique cachée quelque part sur une carte modulaire. Chaque joueur détient un indice unique sur l’emplacement de la créature et le but est de combiner ces indices tout en posant des questions aux autres joueurs pour affiner les possibilités. Le premier joueur à identifier correctement l’emplacement exact de la créature remporte la partie. Avec des mécaniques simples mais une profondeur stratégique, Cryptid offre une expérience de déduction intense et captivante.

Écrivez votre histoire

En tant que joueur, le NOGA vous invite à délivrer votre « parole de joueur » à travers des témoignages. C’est une partie de notre patrimoine vidéo-ludique sensible et vivant que le NOGA veut recueillir pour une création sonore et/ou une publication écrite qui seront effectuées au Carré d’Art et sur le Médiabus.

« Dans cette valise nous vous invitons à placer une photo d’un objet-souvenir en lien avec le jeu vidéo, qu’il soit sentimental ou qui a de la valeur pour vous (par exemple : un jeu vidéo, une manette...). L’idée sera de raconter en quelques petites minutes son histoire » explique l’organisation.

Quel est cet objet ? Quel est ce jeu ? Pouvez-vous le décrire ? Quelle est son histoire ? Pourquoi lui ? En quoi est-il particulier et important pour vous ?

Lorsque que vous êtes prêt ou prête, convenez d’un rendez-vous pour venir enregistrer votre témoignage (dans le Labo2 du Carré d’Art) ou venez spontanément, tout est possible.

Mais surtout, n’oubliez pas d’amener votre objet vidéo-ludique pour la photo ! Vous récupérez bien évidemment votre objet. La valise se refermera et attendra une autre personne, une autre histoire, un autre objet. Vous serez invité à remplir la fiche sur les droits à l’utilisation à l’image et de votre voix que l’organisation publiera sous le régime des licences créatives. Vous serez crédité comme auteur de votre témoignage, pas de modification de vos créations, pas de commerce. Parlez-en autour de vous !

Expositions, rencontres, conférences, projections de films, master class, jeux… Le NOGA vous attend.

Pour « parole de joueur », se renseigner directement par sms au 06 88 82 63 77 ou par mail à bibliotheque.ecm(a)ville-nimes.fr