ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine : édition spéciale
Toutes nos excuses... La semaine dernière, soucieux d'informer nos lecteurs de certaines pratiques, nous avons publié une indiscrétion sur Carole Polo, la compagne de Jean-Albert Chieze, directeur de cabinet de Jean-Paul Fournier. Cette dame venait de décrocher le poste de directrice de la communication au musée de la romanité (relire ici). A cause de nous, et on s'en veut terriblement, vous découvrirez plus bas que sa fiche de poste a considérablement été revue à la baisse. Pardon Mme Polo. Pour nous racheter, nous avons décidé de lui consacrer l'intégralité de nos indiscrétions de la semaine, une première dans l'histoire de notre journal. Il faut dire que le couple Chieze-Polo le mérite. Par exemple, sans tout vous dévoiler, vous allez lire que le binôme rivalise d'imagination pour réaliser des économies de loyer. S'ils en sont capables pour eux, ne sont-ils pas les plus aptes pour en faire autant à la ville de Nîmes ou au musée de la romanité ? Enfin, le parcours de Carole Polo donne de l'espoir a chacun d'entre nous. Après une année 2016 très difficile pour son entreprise Vermillon (avec un nom pareil, il ne faut pas s'étonner d'être dans le rouge), elle rebondit et parvient à décrocher ce poste au nez et à la barbe d'autres communicants qui, eux, rencontrent davantage de réussites. En plus d'être économe, cette Carole Polo a de l'entregent. Autant de qualités qui méritaient bien une édition spéciale.
Chieze et ses "soutiens" Républicains. On peut dire que notre indiscrétion sur Carole Polo fait des vagues. Officiellement, tout le monde soutient et adore ce brave Jean-Albert à qui @objectifgard cherche des poux. Oser imaginer que le directeur du cabinet du maire de Nîmes a pistonné sa femme pour une embauche au musée de la romanité est un vrai délire de journaliste. Mais en coulisse, chez les élus Républicains, certains se frottent les mains de "voir Chieze qui a passé son temps à écarter les élus de la route du maire, se faire piéger dans cette histoire".
La dégringolade. En une semaine, le statut de Madame Chieze est vraiment descendu en flèche. Il y a 8 jours encore, avant notre publication, c'était la belle vie. Carole Polo était alors responsable communication du grand projet de Jean-Paul Fournier. Oui mais ce jeudi, interrogé par nos soins, le président de la structure Franck Proust, a apporté "quelques avenants" au futur contrat de travail. Selon ce dernier, qui préside la société publique locale (SPL) "culture et patrimoine" qui gère le musée de la romanité avec des fonds publics : "Carole est en période d'essai et d'ailleurs, elle vient d'être renouvelée pour deux mois sans certitude d'embauche définitive à l'arrivée"! D'un coup, elle se retrouve attachée de communication sous la responsabilité du directeur du musée qui, lui, a une grosse expérience dans le domaine du tourisme.
Un poste qui tombe à pic. Il était temps pour la nouvelle attachée de communication de trouver un point de chute car sa société battait de l'aile. Implantée à Nîmes en 2013, l'agence Vermillon a bien tourné jusqu'en 2016, année plus difficile. Selon les chiffres de "société.com", elle a réalisé 19 000 euros de chiffre d'affaires pour 18 800 euros de pertes. Fort heureusement, comme l'explique Franck Proust décidément très indulgent, ce n'est pas le résultat qui compte quand on recrute quelqu'un : "Carole a une solide expérience en matière de communication, notamment à Arles et Tarascon. Il nous fallait trouver rapidement quelqu'un car le musée ouvre le 2 juin et c'est maintenant que tout se décide. Et puis, le poste et les contours de la fonction sont à définir. De toute façon, c'est un poste en lien très très étroit avec la mairie". Oui oui, on avait un tout petit peu compris M. Proust !
Une société dans l'appartement de fonction. Une chose est sûre, ce n'est pas le loyer du bel appartement de fonction de 189 m2, quai de la Fontaine à Nîmes, qui aura coulé l'entreprise de communication Vermillon. Car pour Carole Polo tout était gratis ! Elle a enregistré sa société au même endroit que le logement de fonction de son mari, directeur de cabinet du maire. Il n'y a rien d'illégal dans le fait que Jean-Albert Chieze profite de cet appartement, au loyer de plusieurs milliers d'euros par trimestre payé par le contribuable. Celui-ci est loué par la mairie "pour nécessité absolue de service" puisque le directeur de cabinet doit être proche de son lieu de travail. On note que Carole Polo apprécie aussi la proximité avec son lieu de travail.
Jean-Albert Chieze sollicité par nos soins, n'a pas souhaité s'exprimer sur l'ensemble de l'affaire. Il nous confirme seulement que Carole Polo faisait "du télétravail."