Un homme sera jugé en juin prochain devant la cour d'assises du Gard pour "meurtre sur conjoint". Les faits se sont déroulés dans l'appartement du couple situé quartier de Rochebelle à Alès, le 11 avril 2017. Il aurait frappé et poignardé à 12 reprises la victime, une femme âgée de 33 ans, au niveau de la tête et du ventre.

Les pompiers d'Alès avait beau frapper à la porte et aux fenêtres, ils ne parvenaient pas à réveiller le couple qui semblait dormir dans sa chambre. Il faudra cisailler les barreaux de protection de l'appartement pour que les secours et les policiers puissent pénétrer au domicile situé au rez-de-chaussée. Au départ, les pompiers avaient été appelés par des voisins de cet immeuble pour une importante fuite d'eau dans l'appartement du bas.

Un logement occupé par une dame et par son compagnon qu'elle a rencontré 18 mois plutôt. Un couple qui fait beaucoup de bruit, puisque les habitants dénoncent de nombreux cris et de régulières disputes. Madame a d'ailleurs appelé la police de la ville à quatre reprises en quatre mois concernant des scènes violentes avec son mari, de quinze ans son aîné.

Mais cette nuit-là, lorsque les pompiers s'approchent du lit, ils découvrent l'horreur, une femme poignardée à plusieurs reprises et lardée au niveau du cou, un acte d'égorgement diront les médecins légistes du CHU de Nîmes.

Dans un sac à proximité du corps ensanglanté, plusieurs couteaux, des lames cassées et des taches rougeâtres partout dans les deux pièces. L'homme allongé à côté de la victime se réveille. Il est ivre et ne semble pas comprendre ce qu'il se passe. Il est bien évidement le suspect numéro 1 d'autant que la veille vers 23h, alors qu'il est fortement alcoolisé, il a tenu des propos incompréhensibles à des voisines concernant la mort de sa femme.

Placé en garde à vue, il finira par avouer son geste. Selon ses dires durant l'enquête de police, cet homme sans papier ayant eu une enfance difficile en Algérie n'aurait pas supporté que sa compagne lui avoue ce soir-là son infidélité.

L'accusé est détenu depuis les faits et doit être jugé pour ce meurtre sordide les 29 et 30 juin prochain. Il sera défendu par maître Marjorie Estrade et maître Julien Dumas-Layrolle. La famille de la victime sera représentée par maître Baptiste Scherrer.