LE 7H50 du président du Sénat, Gérard Larcher : « Maintenant, Les Républicains sont unis et vont gagner ! »
Troisième personnage le plus important de l’État, le président du Sénat, Gérard Larcher, est en visite dans le Gard ce vendredi. Il vient prêter main forte à la liste Les Républicains, menée par la sénatrice sortante, Vivette Lopez.
Objectif Gard : Quel regard portez-vous sur le Gard ? Est-ce un département qu’il vous parle?
Gérard Larcher : Bien sûr, le Gard me parle, y compris à titre personnel. C’est un territoire qui incarne une forte identité. Elle s’inscrit dans son histoire et fait partie des défis que ce département doit relever autour de l’aménagement du territoire et du tourisme. C'est de cela dont j’ai envie de parler aux élus locaux, d’où ma venue ici.
Vous êtes donc en tournée pour aider les candidats Les Républicains dans leur campagne des Sénatoriales du 27 septembre...
Oui. Je vais à leur rencontre. J’étais dans le Rhône, l’Hérault et aujourd’hui dans le Gard. Je vais être autour de deux pôles : à Alès le matin, aux côtés du maire réélu, Max Roustan, et du nouveau président d’Alès Agglo, Christophe Rivenq. Et je serai l’après-midi à Nîmes avec le président de Nîmes métropole, Franck Proust.
Qu'apportent ces déplacements ?
En rencontre les élus, c'est-à-dire les grands électeurs, je réponds à leurs questions. Je fais un point sur le rôle, la place de la commune et de l’intercommunalité en France. Nous évoquons aussi leurs relations avec l’État. Le Sénat, c'est la chambre qui compose le Parlement avec l’Assemblée nationale. C’est lui qui examine en priorité les textes concernant les collectivités territoriales.
Une réforme sur la décentralisation est d'ailleurs en préparation…
En novembre, nous avons les premiers textes à examiner. La loi doit être votée au printemps. Ces dernières années, l’État a trop centralisé (entendez, trop concentré les pouvoirs à Paris, NDLR) et ce n’est pas bon pour l'équilibre démocratique.
Sénat : « un contre-pouvoir, pas un anti-pouvoir »
Que répondez-vous aux gens, aux administrés, estimant que le Sénat ne sert à rien ?
Oh non ! Le Sénat défend les territoires dans leur diversité. Le Gard, vous le savez, ce n’est pas les Yvelines. Il n’y a pas les mêmes difficultés qui se posent, notamment concernant la viticulture ou de lutte contre les inondations. Aussi, le rôle du Sénat a beaucoup changé dans notre Ve République : les élections législatives étant proches des présidentielles, nous sommes un contre-pouvoir et non un anti-pouvoir... Nuance.
Sur les trois sénateurs gardois, deux sont encartés Les Républicains. On imagine que votre but est de conserver ces élus.
Évidemment ! Nous devons conforter notre majorité sénatoriale. C’est pour ça que je viens soutenir la liste aux côtés de la sénatrice sortante, Vivette Lopez, et de Laurent Burgoa, numéro 2. D’ailleurs, je voudrais rendre hommage à la sénatrice Pascale Bories, qui a dû abandonner sa fonction au Sénat - je la comprends - pour s’occuper de la ville de Villeneuve-lès-Avignon. Quant à Vivette Lopez, j’aurai aussi un mot particulier, pour sa proximité avec le territoire, pour les choses concrètes et pour sa fougue !
Justement, vous n’êtes pas sans savoir qu'une rude compétition a eu lieu entre Vivette Lopez et Laurent Burgoa. Cela n’entache-t-il pas la campagne ?
Non, c’est normal qu’il y ait de la compétition. C’est naturel et ça ne concerne pas que le département du Gard. Maintenant, Les Républicains sont unis dans le Gard et vont gagner !
Propos recueillis par Coralie Mollaret