ALÈS En grève, les pompiers réclament plus de moyens humains
Un mouvement de grève est lancé depuis ce mardi 18 janvier au centre de secours d’Alès. Les 78 sapeurs-pompiers, tous grévistes – mais qui continuent à assurer le secours à la population – demandent davantage de moyens.
Les chiffres ne mentent pas. Et ils reflètent bien l’augmentation de l’activité à la caserne d’Alès : en 2005, 6 000 interventions par an étaient réalisées. En 2022, ce chiffre monte à 9 000. « Mais l’effectif de pompiers, lui, n’a pas bougé », indique l’un d’entre eux. C’est bien là le problème.
Aujourd’hui, le centre de secours de la ville réalise de plus en plus d’interventions sanitaires, mobilisant parfois tous les effectifs en même temps. « À des moments de la journée ou de la nuit, il arrive alors que nous ne puissions pas armer un véhicule incendie », explique Arnaud Roche, responsable local du syndicat Autonomes. « Dans ce cas, poursuit-il, c’est un centre de deuxième appel qui prend le relais, mais les délais sont plus longs et on sait que les dégâts peuvent aller très vite en cas de départ de feu. »
Les pompiers souhaitent donc une augmentation des effectifs pour pouvoir continuer à répondre à leur mission première, leur cœur de métier. « On demande une trentaine d’embauches », souffle un pompier. Ce qui permettrait ainsi d’augmenter la capacité de personnel de garde, qui s’élève aujourd’hui à 21 sapeurs-pompiers par tranche de douze heures. Les grévistes doivent rencontrer demain leur directeur départemental pour entamer les négociations. En attendant d’avoir une réponse à la hauteur de leurs exigences, ils prévoient plusieurs actions dans les jours qui viennent, notamment en centre-ville d’Alès.
Élodie Boschet