« C’est une injustice faite au territoire ». La professeure de sciences économiques et sociales au lycée Einstein de Bagnols, Nathalie Delagrange, représentante élue non-syndiquée, ne décolère pas. 

À l’origine de cette colère, la baisse de la dotation horaire globale du lycée pour la rentrée 2021, qui diminue de 113 heures d’enseignement, ce qui représente « l’équivalent de six postes supprimés à la rentrée prochaine, quatre postes plus des demi-postes », précise l’enseignante. Ça, c’est pour l’enseignement général : du côté de l’enseignement technologique du lycée, « la dotation horaire ne change pas, mais les effectifs sont en hausse, donc c’est une réduction de la marge de manœuvre dans les classes », estime-t-elle.

La raison de cette baisse de la dotation horaire dans l’enseignement général réside dans le fait que l’ « on nous annonce une baisse des effectifs, ce qui est contestable », affirme Nathalie Delagrange. Avec pour conséquence la fermeture d’une classe de Seconde, de Première et de Terminale, « et pour la Terminale c’est d’autant plus incompréhensible qu’il y a actuellement neuf classes de Premières, et qu’il n’y aura que huit Terminales l’année p rochaine, ce qui va donner un effectif minimum de 36 élèves par classe », avance-t-elle.

Et ce dans un lycée « où nous avons une population plus fragile que bien d’autres lycées », affirme-t-elle. Face à cette situation, les enseignants, les syndicats enseignants, les élèves et les élus —le député Anthony Cellier et le maire de Bagnols Jean-Yves Chapelet ont co-signé un courrier destiné à la rectrice d’académie— sont mobilisés. Une audience est prévue pour le 25 mars au rectorat.

En attendant, la section locale du syndicat SNES-FSU prévoit une manifestation ce samedi à Bagnols, et en dira plus à ce propos demain jeudi.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com